
Malgré la guerre tarifaire et le contexte géopolitique incertain, l’appétit pour les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens basés sur les actions internationales reste fort, , selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).
Les créations nettes de FNB se sont chiffrées à 7 milliards de dollars (G$) en juin, un ralentissement après le rebond de mai, où elles avaient atteint 9,2 G$. Pour les six premiers mois de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des créations nettes de 54,8 G$. S’ils continuent à ce rythme, ils pourraient battre le record annuel établi en 2024, signale BNMF.
L’actif total sous gestion (ASG) dans les FNB canadiens atteignait 590 G$ à la fin de juin. La majorité de l’ASG, soit 370 G$, est investie en actions, tandis que les titres à revenu fixes comptent pour 164 G$, selon le rapport.
Actions internationales en tête
Les FNB d’actions ont dominé les créations nettes du mois avec 4,1 G$. Les actions internationales ont continué à mener le bal avec des créations nettes d’1,1 G$, une tendance observée depuis le début de l’année, selon les analystes de BNMF.
Les entrées nettes dans cette catégorie ont toutefois fléchi en juin par rapport au mois précédent (2,7 G$).
Les actions canadiennes enregistrent des entrées nettes de 970 millions de dollars (M$), devançant les actions américaines.
Les FNB sectoriels ont enregistré des sorties nettes (847 M$), principalement dans le secteur financier (710 M$), dans celui des matières premières (143 M$) et de l’énergie (136 M$).
Recherche du long terme dans le fixe
Les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 1,4 G$ en juin, en dessous des 3,4 G$ du mois précédent. Ce sont les FNB de marché monétaire et les FNB d’obligations qui ont généré l’essentiel des entrées. À l’inverse, les obligations à moyen terme enregistrent les principales sorties nettes du mois.
La rotation des FNB du marché monétaire vers des produits obligataires à plus long terme, déjà observée en mai, s’est poursuivie en juin. Cette tendance se confirme depuis le début de l’année, selon l’institution financière, en raison de l’incertitude liée à la politique tarifaire du gouvernement américain et au climat géopolitique mondial.
Du côté des actifs non traditionnels, les FNB de cryptoactifs ont enregistré des créations nettes (99 M$ par rapport à 6 M$ en mai), dominées par le XRP de 3iQ. Depuis janvier, les créations nettes dans cette catégorie atteignent 338 M$. Les FNB adossés à l’or, pour leur part, ont continué à enregistrer des créations nettes, en particulier dans CGL, CGL/C et ZGLD.
Des fournisseurs qui se démarquent
En juin, les principaux émetteurs de FNB ont profité de cette dynamique. RBC iShares se hisse en tête avec des créations nettes d’1,5 G$, suivi de Vanguard (1,0 G$), Fidelity (1,0 G$), et Scotia (756 M$). Parmi les 20 premiers fournisseurs de FNB, BMO et CI affichent des rachats nets.
Le FNB XIC d’iShares s’est distingué comme le produit le plus populaire du mois, attirant 542 M$ de créations nettes, tandis que le ZEB de BMO enregistre pour un quatrième mois consécutif les plus importants rachats nets (390 M$).
Juin a aussi été marqué par le lancement de 36 FNB, avec notamment une nouvelle génération de produits à effet levier et inversé. LongPoint et Global X ont lancé à eux seuls 23 produits. 3iQ, Purpose et Evolve ont mis 3 XRP sur le marché, tandis que BMO a lancé le premier nouveau FNB ESG depuis deux ans, ZHC, un FNB basé sur le « facteur humain ».
Pour les six premiers mois de l’année, 192 FNB canadiens ont été mis sur le marché, comparativement à 224 pour la même période de 2024. De ces nouveaux produits, plus de la moitié sont gérés activement. La part de cette catégorie continue à croître et représente actuellement 34 % de l’ensemble de l’ASG détenu dans les FNB canadiens.