BNI lance deux fonds à bêta intelligent
Bloomberg

« Le marché du « Smart Beta » est en forte croissance depuis trois ans à travers le monde, mais il est encore relativement petit au Canada. La solution que nous apportons optimise le ratio risque-rendement et nous estimons ainsi apporter une bonne proposition de valeur pour nos investisseurs », a souligné Jonathan Durocher, président et chef de la direction de BNI, lors d’un entretien avec Finance et Investissement.

Lorsque BNI a pris la décision de structurer une solution à bêta intelligent, une méthode également appelée indexation intelligente, elle a été courtisée par de nombreux gestionnaires issus d’Europe, des États-Unis et du Canada. BNI a toutefois conclu que les critères du ratio risque-rendement étaient ceux qui pouvaient le plus parler aux investisseurs.

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« Dans cette perspective, nous avons été séduits par l’approche de contribution égale au risque (CER 2.0) élaborée par Rothschild, nous amenant à déterminer que c’était ce gestionnaire qui répondait le mieux à nos critères d’excellence », explique Jonathan Durocher.

Le bêta intelligent

Les Fonds SmartBeta BNI sont un croisement entre la gestion active et la gestion passive, et le processus d’investissement qui les supporte repose sur un rendement actif ainsi que des règles systématiques nourries par l’approche CER 2.0. Cette approche vise à optimiser le ratio risque-rendement d’indices de marché canadiens et mondiaux connus, selon des critères propres à Rothschild.

Selon cette stratégie, la reproduction d’un indice de référence s’effectue par l’entremise des titres en portefeuilles, mais en pondérant leur position respective de manière à optimiser la relation du risque-rendement. L’approche CER 2.0 cherche donc à ajouter de la valeur en diminuant la volatilité, en limitant les pertes en situation de marchés baissiers, et en améliorant le ratio de Sharpe.

« Le phénomène que l’on constate avec les indices de référence qui sont très souvent utilisés, par exemple l’indice S&P/TSX, c’est que les plus gros titres deviennent graduellement encore plus gros et qu’inversement, les autres titres deviennent de plus en plus petits. Il s’agit du phénomène de la pondération en fonction de la capitalisation boursière. Par exemple, la société pharmaceutique Valeant Canada occupait jusqu’à tout récemment un poids énorme à l’intérieur du TSX, puisque selon la pondération conventionnelle, les plus gros titres sont appelés à poursuivre leur croissance jusqu’à ce qu’ils deviennent extrêmement volatiles. Il s’agit d’un phénomène qui échappe souvent aux investisseurs, qui ignorent en conséquence le risque qui est réellement associé à l’indice de référence qu’ils achètent », illustre Jonathan Durocher.

Ainsi, plutôt que de rééquilibrer le portefeuille selon la capitalisation boursière des entreprises qui composent l’indice répliqué, donc en rachetant les titres qui s’avèrent les plus chers et en vendant ceux ayant perdu de la valeur, l’approche CER 2.0 pondère les titres en portefeuille de façon à égaliser la contribution au risque et à maximiser la diversification du risque.

La gestion du risque étant le point saillant de l’approche propre aux deux nouveaux Fonds SmartBeta BNI, Jonathan Durocher estime qu’ils constituent une alternative pour les investisseurs et les conseillers qui sont très investis dans des indices de référence de manière passive.