Un homme d'affaire avec un stylo qui retouche le dessin d'un parapluie protégeant une famille.
flynt / 123rf

Les ménages québécois détiennent une protection moyenne de 347 000 $ en assurance vie, soit 18 % en dessous de la moyenne nationale qui est de 423 000 $. C’est ce qui ressort du plus récent rapport de hellosafe.ca sur l’état des lieux de l’assurance vie au pays.

L’ensemble des 22 millions de Canadiens détient 4,8 T$ en assurance vie. Il existe toutefois de fortes disparités entre les provinces. Ce sont

les ménages albertains qui détiennent la plus forte valeur d’assurance vie soit 542 000 $. Ils sont suivis par ceux de la Saskatchewan (457 000 $) et de la Colombie-Britannique (447 000 $). Le Québec se retrouve en fin de peloton devançant seulement Terre-Neuve-et-Labrador (346 000 $) et la Nouvelle-Écosse (335 000 $). En Ontario, la moyenne est de 440 000 $.

Le niveau de revenu globalement plus faible au Québec et dans les provinces atlantiques explique en partie la situation. Selon hellosafe.ca, il y aurait aussi une raison culturelle, les produits d’assurance vie étant plus prisés par les ménages des provinces anglophones, qui y consacreraient une plus grande part de leurs revenus.

Baisse de la demande

La pandémie a eu un impact sur la demande en assurance vie. Au niveau national, on enregistre une baisse de 12 % entre juillet 2022 et juillet 2021. Malgré tout, les Québécois semblent encore enclins à placer leurs économies dans des produits d’assurance vie. En primes d’assurance vie individuelles et collectives, les ménages québécois ont souscrit un total de 5,6 G$. Au niveau national, le total de primes souscrites s’est élevé à 22,2 G$.

« Bien que le Québec se situe 18% en dessous de la moyenne nationale en termes de capital moyen détenu en assurance vie, il n’en demeure pas moins que [la province] représente une part importante des souscriptions d’assurance vie, avec environ le quart des demandes enregistrées au niveau national. Par ailleurs, la COVID-19 a quelque peu refroidi les ardeurs des candidats à la souscription d’un contrat d’assurance vie, avec une baisse notable des demandes tout au long de la pandémie. Il faudra probablement attendre 2022 ou 2023 pour espérer le retour de la confiance, et avec lui un renouveau des souscriptions à ce produit traditionnellement prisé des Canadiens », affirme Antoine Fruchard, directeur en chef de Safe.

Fait à noter, les compagnies d’assurance vie ont versé 154,2 millions de dollars en réclamations d’assurance vie individuelle et collective depuis le début de la pandémie en raison des décès liés à la COVID-19, selon un rapport de l’Institut canadien des actuaires publié en juin 2021. Par ailleurs, les institutions financières québécoises détiendraient au total près de 1 milliard de dollars de produits financiers non réclamés (dépôts, capital d’une assurance vie, valeurs mobilières, droits de pension d’un régime de retraite, etc.).