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Évidemment, il n’existe pas de « bonne » ou de « meilleure » façon d’investir, ces trois possibilités sont des options et devraient être traitées comme telle, affirme John J. De Goey Gestionnaire de portefeuille, Wellington-Altus Private Wealth Inc. dans un article publié par le Canadian ETF watch.

Pour aider les investisseurs dans leur choix, le gestionnaire de portefeuille a passé en revue les trois options :

  • Actif

Pour les FNB, c’est sans aucun doute l’option la plus chère. Les stratégies gérées activement coûtent ainsi entre 50 et 100 points de base (soit entre 0,5 et 1,0 %). Ce prix s’explique car ces produits demandent un certain degré d’intervention humaine afin d’améliorer le rendement et/ou de réduire le risque.

Cette forme de gestion peut prendre plusieurs formes, mais elle comprendre souvent des options de méthodologie d’appel à pondération égale et à couverture.

  • Passif

C’est souvent le style de gestion que l’on associe le plus aux FNB. Les produits passifs cherchent à reproduire les rendements d’un indice de référence. Toutefois, ils s’en écartent souvent légèrement en raison de la difficulté d’obtenir la même performance (tracking error). Leur rendement est également moins bon que celui d’un indice, tout bêtement à cause des frais qu’ils facturent, qui se situent souvent entre 5 et 25 points de base (0,05 % et 0,25 %). Bien que les FNB passifs facturent des frais plus bas que les FNB actifs et factoriels, ces frais diminuent leur rendement par rapport à l’indice qu’ils reproduisent.

  • Factoriel

Ces produits sont entre les produits passifs et factoriels, ils ont donc un coût entre les deux approches traditionnelles qui se situe généralement entre 30 et 60 points de base (0,3 % et 0,6 %).

Pour les fabriquer, les gestionnaires utilisent généralement des règles non ambiguës pour surpondérer les titres qui présentent des caractéristiques risque/rendement souhaitables, comme les actions de petite capitalisation ou les actions de valeur.

Cela en vaut-il la peine?

Le choix entre ces trois différents types de gestion dépend vraiment des gens. À noter qu’il n’y a aucune raison d’utiliser exclusivement une ou deux de ces options. Certains peuvent avoir des préférences pour diverses raisons, mais, selon John J. De Goey, la question principale à se poser est très simple : « le coût du produit en vaut-il la peine? ».

Il existe une corrélation claire entre le coût et la performance, mais en investissement, parfois les produits qui coûtent le moins cher offrent le meilleur rapport qualité-prix.

John J. De Goey préfère quant à lui utiliser des produits FNB à gestion active que lorsqu’il n’existe pas d’alternatives passives ou basées sur des facteurs, car ce sont les produits les plus chers.

Selon lui, la première chose à faire c’est toujours de commencer par une option passive et de la conserver si elle nous satisfait. Mais si l’on pense pouvoir faire mieux, la question à se poser serait « vaut-il la peine de payer 30 points de base supplémentaires pour obtenir un produit basé sur des facteurs de production afin de rechercher un rendement supérieur ajusté au risque? »

Finalement, il estime qu’un portefeuille composé à 60% de passifs, 30% de facteurs et 10% d’actifs, serait un compromis raisonnable pour gérer les coûts tout en ayant un style assez diversifié.

« Mais ce n’est qu’un exemple. La décision finale vous appartient », conclut-il.