Personne utilisant un stylet sur une tablette, avec des données numériques en surimpression.
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En 2025, les principaux thèmes d’investissement parmi les bureaux familiaux canadiens étaient l’intelligence artificielle (IA), à laquelle 50 % sont exposés, les actions de valeur (38 %) et les actions de croissance (27 %), selon une enquête conjointe menée par RBC et Camden Wealth auprès de bureaux familiaux uniques et multi-familiaux privés.

L’étude, réalisée entre avril et août 2025, a sondé 317 bureaux familiaux dans le monde, dont 141 en Amérique du Nord et 14 au Canada.

À l’échelle mondiale, 74 % des bureaux familiaux sont exposés à l’IA, 72 % aux technologies financières (fintech) et 69 % aux soins de santé. Les thèmes de la transformation numérique, de l’automatisation et de la robotique, ainsi que des centres de données suivent de près.

La richesse moyenne des familles canadiennes est estimée à 2,1 milliards de dollars américains (G$ US), soit légèrement au-dessus de la moyenne nord-américaine de 2 G$ US. Environ les deux tiers des family offices du continent ont été fondés après 2000, et les trois quarts sont encore contrôlés par la première ou la deuxième génération de la famille.

Les trois principales classes d’actifs privilégiées par les bureaux familiaux au Canada sont les actions des marchés développés (25 %), l’immobilier (19 %) et les placements directs en capital-investissement (13 %), des proportions semblables à la moyenne mondiale.

À l’échelle mondiale, les family offices continuent de placer le capital-investissement et le capital de risque en tête pour les rendements ajustés au risque, malgré des déceptions récentes. À l’inverse, les cryptomonnaies arrivent avant-dernières, tout juste devant les liquidités, en raison de leur niveau de risque élevé.

Les family offices canadiens recherchent majoritairement un équilibre entre la croissance et la préservation du patrimoine (70 %), tandis que 20 % privilégient la croissance et 10 % visent avant tout la préservation.

En Amérique du Nord, 19 % ciblent la croissance, contre plus de 30 % avant 2024. « Les données confirment l’approche prudente actuelle des bureaux familiaux, mais une forte orientation vers la croissance devrait réapparaître au cours des cinq prochaines années », indique le rapport.

La participation à l’investissement responsable est plus élevée au Canada (30 %) que dans l’ensemble de l’Amérique du Nord (25 %), mais demeure inférieure à celle de la région Asie-Pacifique (44 %) et de l’Europe (39 %). Toutefois, parmi les bureaux familiaux nord-américains engagés, les placements responsables représentent en moyenne 35 % des portefeuilles, une proportion appelée à croître, précise le rapport.

Enfin, la forme la plus courante d’investissement responsable demeure l’investissement thématique (75 %), aligné sur les valeurs et intérêts familiaux, suivi de l’intégration des principes ESG et de l’investissement à impact axé sur les résultats (50 % chacun).