Grâce à l’assouplissement des règles encadrant la gestion des millions accumulés au fil des ans par le gouvernement Legault, Montréal et Québec pourront désormais investir en Bourse. Ce changement ouvre la porte à de nouvelles sources de revenus sans alourdir le fardeau des contribuables.
Pour réaliser ce tour de force, le gouvernement Legault est passé par un amendement au projet de loi 104, afin de répondre à certaines demandes du milieu municipal. Cette mesure prend ainsi la forme d’un projet pilote accordé à Montréal et à Québec, mais l’intention est d’étendre progressivement ce programme à d’autres municipalités.
En entrevue avec La Presse, Geneviève Guilbault qualifie ce changement de « petite révolution ».
« C’est vraiment une petite révolution, affirme en entrevue avec La Presse la ministre des Affaires municipales, Geneviève Guilbault. Le gouvernement veut ici innover avec de nouveaux outils afin de générer de nouveaux revenus, sans alourdir le fardeau des contribuables », explique la ministre.
Québec n’est pas la première province à laisser plus de latitude à ses villes en matière de gestion de trésorerie. En effet, l’Ontario va dans ce sens depuis 2018.
Des ressources suffisantes, mais où investir
Quant aux montants pour investir, les villes ne manquent pas d’argent. Ces dernières ont accumulé des sommes importantes. Montréal aurait ainsi des surplus de fonctionnements qui dépasseraient le milliard de dollars, Québec posséderait pas loin de 664 millions de dollars disponibles. Évidemment, les municipalités n’investiront pas la totalité de ces sommes en Bourse.
Reste à déterminer dans quelles catégories de titres elles pourront investir et la part de leurs actifs qui pourra être consacrée à ces placements. Ces questions devraient trouver une réponse d’ici les prochains mois, selon Geneviève Guilbault qui précise toutefois que le gouvernement provincial s’inspirera certainement des pratiques ontariennes.
Les villes saluent cette décision du gouvernement, même si elles aimeraient que cela s’étende rapidement à d’autres municipalités.