Sous la pression des risques politiques et de la volatilité des marchés, les fondations et les fonds de dotation canadiens orientent de plus en plus leurs actifs vers les marchés privés, selon le sondage annuel de Mercer.
Cette tendance rejoint les conclusions de l’enquête mondiale de Mercer, selon laquelle la volatilité des marchés (83 %) et le climat politique, tant national qu’international (82 %), figurent parmi les principaux risques auxquels sont confrontées les organisations.
Ces préoccupations demeurent vives, notamment au sujet des politiques commerciales des États-Unis et de leurs effets potentiels sur l’économie canadienne, pointe Mercer.
La firme observe toutefois des distinctions entre les petites et les grandes organisations. Les organisations les plus petites, soit celles ayant moins de 100 millions de dollars (M$) d’actifs sous gestion (ASG), consacrent en moyenne 14,7 % de leurs actifs aux marchés privés. Les plus grandes, celles ayant plus de 500 M$ d’ASG, sont plus résolument tournées vers ces marchés en leur allouant 32,3 % de leurs actifs.
De plus, les petites organisations se tournent davantage vers les actions publiques, avec 52,8 % des actifs investis dans cette catégorie d’investissement, dont 13,4 % dans les actions canadiennes.
Les grandes organisations sont plus réservées quant à leurs investissements dans les actions publiques (48,5 %), et investissent presque deux fois moins dans les actions canadiennes comparativement aux plus petites organisations, soit 7,2 %.
Enfin, le rendement médian sur cinq ans s’établit à 7,6 %, ce qui est en dessous des 9,15 % nécessaires pour atteindre le seuil de rentabilité en dollars réels, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, des distributions et des dépenses. L’année 2022 a été la seule année pour laquelle le rendement médian annuel a été inférieur à 9,15 % lors des cinq années qui viennent de s’écouler.