« Aussi longtemps que l’économie américaine sera perçue par toutes les places financières du monde comme étant la plus solide, la plus résiliente, la plus liquide et la mieux gérée, les capitaux mondiaux s’y dirigeront », lit-on dans une note envoyée à des clients.

Ainsi, les marchés boursiers du globe fluctuent actuellement au gré des annonces ou des mises à jour des principales banques centrales, et ce, souvent sans égard aux données économiques publiées, observent les gestionnaires André Marsan et Luc Lapointe.

Ces derniers notent que la majorité des membres de la Fed ne veulent pas courir le risque d’une fin prématurée de la troisième ronde d’assouplissement quantitatif. De plus, aux États-Unis, les récentes baisses dans les dépenses gouvernementales et la hausse des taxes et impôts en vigueur depuis le début de l’année devraient ralentir d’environ 1,5 % dans la croissance du PIB pour 2013.

« Notre scénario principal demeure foncièrement optimiste : la Fed réduira graduellement son bilan en autant que l’économie américaine pourra manifester une croissance raisonnable et soutenable », apprend-on dans le bulletin de Sigma Alpha.

L’optimisme par rapport aux marchés boursiers de Sigma Alpha découle en partie du fait que les marchés obligataires sont « gonflés à bloc » et à risque d’une « correction importante » advenant une amélioration significative de l’économie américaine.

« Or, les investisseurs ont besoin de rendement courant : les fonds de pension doivent payer les rentes, les compagnies d’assurance doivent payer les indemnisations, les fondations doivent s’acquitter de leurs obligations, etc. De plus en plus, ces organisations se tournent vers les actions pour cette raison », lit-on dans la note.

« Aussi longtemps que nous serons en phase d’expansion économique avec un soutien des banques centrales, les marchés boursiers seront généralement à la hausse, malgré quelques soubresauts sporadiques », ajoutent les gestionnaires.

Sans surprise, Sigma Alpha a adopté une position vendeur sur les obligations américaines de 30 ans.