« Plus nous nous emploierons rapidement [à s’adapter à cette réalité], plus sûr sera le système financier », a souligné la première sous-gouverneure dans la conférence qu’elle a prononcée devant l’Official Monetary and Financial Institutions Forum à Londres.
Elle a souligné qu’après un sommet de 5 % en 2005, la croissance du produit intérieur brut potentielle de l’économie mondiale est passée à 3 % cette année.
La BDC soutient que cette diminution cause un manque de 1,5 billion de dollars américains pour l’économie internationale, et ce, pour la seule année de 2016.
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D’après Carolyn Wilkins, ce ralentissement aura également pour conséquences une baisse des bénéfices et des dividendes des sociétés ainsi qu’un affaiblissement du taux de rendement moyen des placements.
« Bien que l’on associe généralement les risques entourant la stabilité financière à une croissance élevée insoutenable, une croissance plus lente et des rendements plus faibles peuvent aussi exacerber les vulnérabilités au sein du système financier », a-t-elle souligné.
La première sous-gouverneure invite ainsi les pays à poursuivre leurs efforts pour remplir leurs engagements du G20 et de continuer à renforcer le système financier international.
Durant son discours, elle a indiqué que le taux neutre – soit le taux d’intérêt nécessaire pour équilibrer l’épargne et l’investissement – plus bas pourrait exercer des pressions sur les modèles d’affaires des institutions financières « ouvrant la porte à la migration d’importantes activités financières et des risques connexes vers les entités moins réglementées ».