Mathieu D’Anjou économiste principal de la coopérative rapporte que ces achats se sont surtout faits dans les derniers mois de l’année. « Il faut remonter à il y a presque une décennie, durant la poussée des prix des matières premières, pour trouver une tendance forte », écrit-il.
Après avoir tiré de la patte au cours des dernières années, la Bourse canadienne connaît une meilleure performance que la plupart des autres places boursières depuis quelques mois. « Il est encourageant de constater que cette performance ne s’appuie pas seulement sur une plus forte demande des investisseurs canadiens. Les étrangers semblent aussi recommencer à s’intéresser aux compagnies canadiennes », constate Mathieu D’Anjou.
Il prévoit que si l’économie mondiale s’accélère comme prévu en 2014, la demande pour les matières premières devrait se raffermir et la Bourse canadienne pourrait continuer à tirer son épingle du jeu.
Les obligations perdent de leur attrait
Ce dernier a notamment observé les dernières données de Statistique Canada sur les opérations internationales de valeurs mobilières.
Les investisseurs étrangers ont réduit leur détention de titres canadiens de 4,3 G$ au cours du dernier mois de 2013, « ce qui confirme la forte tendance baissière des derniers trimestres », indique l’étude Desjardins. Après des achats nets totaux de plus de 100 G$ de 2009 à 2011 et de 83,2 G$ en 2012, les investisseurs étrangers ont seulement acquis pour 42,8 G$ de titres canadiens pour l’ensemble de 2013.
« Cette diminution notable des achats de titres canadiens par les étrangers pourrait avoir contribué à l’affaiblissement du dollar canadien. En regardant la composition des achats, on remarque toutefois que ce recul est dû seulement aux titres d’emprunt des administrations publiques », note Mathieu D’Anjou.