Après avoir subi des reculs de 1,6 % et 2,0 % respectivement au deuxième et troisième trimestre, les actifs des régimes de retraite canadiens à prestations déterminées ont finalement progressé de 3,1 % au dernier trimestre. Cela a permis à RBC d’afficher un taux de rendement de 5,4 % pour l’année 2015.
« Les régimes de retraite canadiens n’ont pas échappé aux vents contraires qui ont secoué les marchés et l’économie en 2015 », a indiqué David Heisz, chef de la direction, Fiducie RBC Services aux investisseurs, RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.
Il estime cependant que les régimes de retraite ont en partie bénéficié des stratégies de diversification mondiale des portefeuilles.
Les actions mondiales performent
« Le taux de rendement positif de 2015 s’explique largement par l’apport des actions mondiales, qui a contrecarré une bonne partie des pressions exercées par le recul des secteurs canadiens, notamment ceux des marchandises, des ressources et de l’énergie, observé durant l’année», continue David Heisz.
Les placements en actions mondiales des régimes de retraite ont en effet généré des rendements de 8,9 % au 4e trimestre, et de 18,9 % pour l’ensemble de l’année, tandis que les actions canadiennes ont chuté de 7,4 % en 2015.
Le rendement des placements en actions canadiennes s’est toutefois amélioré au dernier trimestre puisqu’il était de -0,5 %, comparativement à -7,8 % lors du trimestre précédent, surpassant ainsi l’indice composé S&P/TSX qui a quant à lui reculé de 1,4 % au dernier trimestre, et de 8,3 % pour l’année entière.
Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC, attribue la performance des actions mondiales à la faiblesse persistante du dollar canadien, lourdement éprouvé par l’effondrement du prix du pétrole.
Il pense également que la chute du baril continue de nuire à l’ensemble de l’économie canadienne, en plus d’exercer une pression sur les actions canadiennes.
« Les résultats économiques médiocres de l’année 2015 sont en grande partie attribuables à une baisse, estimée à 30 %, des investissements réalisés par les sociétés énergétiques et les services de soutien. », a précisé Craig Wright.
Actifs à revenu fixe : une lente remontée
Les actifs canadiens à revenu fixe ont également contribué au rendement positif des régimes à prestations déterminées en affichant un rendement de 1,1 % au 4e trimestre, et de 3,6 % pour l’ensemble de l’année, comparativement à l’indice des obligations universelles FTSE TMX Canada qui a gagné 3,5 % durant la même année.
« Les fortes variations de l’inflation ainsi que les prévisions économiques pessimistes et les sombres perspectives des banques centrales ont entraîné des fluctuations importantes des taux obligataires », a expliqué David Heisz.