Un homme avec des écouteurs autour du cou qui regarde au loin, son téléphone dans les mains.
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Si le lien entre musique et Bourse n’est pas évident au premier abord, il n’en est pas moins présent. La finance comportementale se base sur l’idée que les humains sont sujets à des biais cognitifs et émotionnels. Ces derniers peuvent entraîner une déviation du cours de l’indice boursier et produire une hausse ou une baisse temporaire, résume le Harvard Business review France.

L’idée étant que les investisseurs heureux n’agissent pas de la même façon que les malheureux. Leur état d’esprit ferait en sorte qu’ils achèteraient plus ou moins d’actions par excès d’optimisme ou de pessimisme.

Difficile toutefois de mesure l’humeur des individus. Une étude récente publiée dans Journal of Financial Economics a utilisé la musique pour créer une mesure qui reflète directement l’humeur moyenne des individus d’un pays.

Celle-ci se base sur le fait que la musique que l’on écoute reflète notre état d’esprit. Les chercheurs se sont basés sur les chansons écoutées par les individus d’un pays grâce à la plateforme Spotify. La plateforme possède déjà un algorithme qui quantifie, pour chaque chanson, la positivité de sa mélodie. Cela permet d’estimer la positivité moyenne des chansons écoutées par une population donnée à un moment précis et donc d’en déduire son humeur moyenne.

Résultat, plus l’humeur musicale moyenne est positive, plus les rendements boursiers sont importants. Lorsque l’on note une amélioration de la positivité de la musique dans une semaine donnée, les rendements boursiers augmenteraient environ de 8,1 points de pourcentage. Cette hausse est toutefois corrigée la semaine suivante. Ce qui prouve bien que les variations des cours boursiers induites par les changements d’humeurs ne sont pas liées aux fondamentaux.

Toutefois une série d’autres facteurs explique les prises de décisions financières.

Cela semblerait prouver que les décisions financières sont loin d’être entièrement rationnelles. Cela est d’autant plus vrai dans le cas d’investisseurs individuels. Pour ces derniers, la recherche comportementale permet d’appréhender un certain nombre de phénomènes.