En dépit de ces nouveaux obstacles, le ministre des Finances, Bill Morneau, a réitéré vendredi son intention de déposer un budget écrit à l’encre noire d’ici la tenue du prochain scrutin fédéral.

Dans sa mise à jour économique, il prévoit que le gouvernement Trudeau devra composer avec environ 6 G$ de moins que ce qui était prévu dans le dernier budget conservateur déposé en avril dernier.

Le ministre des Finances s’attend à faire un déficit de 3G$ en 2015-2016 et de 3,9 G$ en 2016-2017.

De plus, cela ne tient pas compte des promesses électorales figurant dans la plateforme électorale libérale ainsi que les bénéfices anticipés par le plan gouvernemental visant à stimuler l’économie, notamment grâce à d’importantes dépenses dans les infrastructures.

Les libéraux fédéraux avaient proposé des déficits d’un peu moins de 10 G$ pour les deux premières années de leur mandat, suivi d’un d’environ 5,7 G$ au cours de la troisième année.

Ottawa affirme que le climat économique s’est détérioré depuis avril dernier en raison de dépenses plus élevés et de revenus en deçà des attentes à cause de la chute du prix des ressources naturelles, l’incertitude économique mondiale ainsi que la faiblesse de la reprise aux États-Unis depuis le début de l’année.

La mise à jour économique de M. Morneau dévoile également les prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) du secteur privé.

Les économistes prévoient ainsi une croissance moyenne de 1,9 % du PIB de 2015 à 2019, ce qui est en baisse par rapport à la prévision inférieure de 2,1 %.

Ces derniers ont également révisé à la baisse leurs attentes à l’endroit du prix moyen du baril de pétrole, qui devrait osciller aux alentours de 61 $ US au cours de cette même période, en baisse par rapport à 70 $ US.

Avec la Presse Canadienne