Quatre personnes d'un côté d'une table. Deux d'entre elles, montrent aux deux autres des choses sur leur ordinateur. Des graphiques sont posés sur la table.
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L’année 2022 n’a pas été sans défis pour les startups. Après une croissance fulgurante en 2021, l’économie mondiale des startups a été frappée par des perturbations mondiales, des crises énergétiques et une inflation croissante, provoquant des incertitudes sur le marché. Cela a entraîné une réduction significative des transactions en Amérique du Nord, notamment une chute de 41 % des transactions de série B+, révèle le Global Startup Ecosystem Report (GSER) 2023.

Le rapport, qui en est à sa 11e édition, s’appuie sur une analyse de données provenant de 3,5 millions de startups réparties dans 290 écosystèmes mondiaux. Il en ressort que la Silicon Valley maintient sa position dominante en tant que premier écosystème mondial de startups, suivie par New York et Londres qui se partagent le deuxième rang.

Toutefois, des mouvements ont été observés dans le classement. Les villes de Boston et Beijing ont quitté le top 5, remplacées par Los Angeles et Tel-Aviv qui ont grimpé à la quatrième et cinquième place. Singapour se démarque par un saut impressionnant, passant de la 18e à la 8e place.

Parmi les villes canadiennes, Toronto-Waterloo (17e), Vancouver (30e) et Montréal (40e) ont chacune conservé leur position dans le classement. Preuve de sa dynamique entrepreneuriale, le Canada a vu naître 18 licornes en 2021 et 15 en 2022. Une part significative de ces jeunes pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars est issue de l’écosystème montréalais.

Nouvelle dynamique de financement

L’environnement économique mondial actuel a changé la donne pour de nombreuses startups. Globalement, bien que moins de jeunes pousses aient été financées en 2022, elles ont reçu des sommes plus importantes.

La situation s’est davantage corsée en Amérique du Nord, qui a connu une baisse de 26 % des financements de démarrage, la plus forte de toutes les régions. Une situation qui peut s’expliquer par la présence de plusieurs écosystèmes matures incitant les investisseurs à financer des entreprises établies plutôt que de prendre des risques avec de nouvelles startups. Face à la prudence des capitals-risqueurs, de nombreuses startups envisagent d’autres moyens de financement, tels que le sociofinancement, l’endettement et l’investissement dans les technologies de l’information.

Malgré les défis, le GSER reste optimiste quant à l’avenir de l’écosystème mondial des startups, soulignant le rôle essentiel que jouent les entrepreneurs dans la relance économique et la capacité d’adaptation du secteur face à l’adversité.

Michal Michaeli, directrice du développement économique international et de la technologie au Tel Aviv Global & Tourism, souligne que les crises peuvent être des moments propices pour l’émergence de startups. « Il est bien connu que les meilleures entreprises naissent en temps de crise ou de ralentissement », déclare-t-elle, suggérant que les entreprises créées maintenant pourraient avoir un grand potentiel de réussite dans les années à venir.