Les retraités masculins vivent en moyenne un an et demi de moins qu’anticipé après 65 ans, selon les plus récentes données de Club Vita Canada, une firme spécialisée en analyse de la longévité pour les régimes de retraite canadien. Les femmes retraitées vivent pour leur part environ six mois de moins.

Or, une longévité réduite pourrait être coûteuse pour les promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées (PD), estime la firme de recherche.

« Selon nos données, certains régimes PD surestiment la durée de vie actuelle de leurs participants et adoptent par conséquent une approche trop conservatrice dans la capitalisation de leurs obligations », explique Ian Edelist, chef de la direction de Club Vita Canada. Or, ajoute-t-il, « la correction de cette surestimation pourrait réduire les passifs actuariels jusqu’à 6 %, permettant ainsi d’améliorer le bilan des caisses de retraite et celui des promoteurs de régimes par la simple utilisation d’hypothèses de longévité plus précises et à jour ».

Les données proviendraient d’une des plus importantes études sur l’incidence de la longévité sur les régimes de retraite PD et les régimes de soins de santé postérieurs à la retraite. Le bassin de données couvre plus de 500 000 retraités canadiens de plus de 40 régimes de retraite dans un large éventail d’industries et de régions géographiques, tant dans le secteur public que privé.

« Naturellement, le coût ultime d’un régime de retraite sera déterminé par la durée de vie réelle de ses participants. Mais les hypothèses faites aujourd’hui ont une incidence réelle sur des engagements d’une telle durée », explique Douglas Anderson, fondateur de Club Vita au Royaume-Uni où une étude récente sur la longévité a donné des résultats similaires.