L’Indice du départ à la retraite des régimes CD de la société de services professionnels Towers Watson démontre une légère augmentation du taux de remplacement de revenu à la retraite, soit de 13,4 % à son niveau le plus bas en novembre 2012, à 15,2 % au 1er septembre 2013. Toutefois, ces résultats sont encore loin du taux de remplacement de décembre 2007 qui se chiffrait alors à 22,3 %.

« Contrairement aux régimes PD, les répondants de régimes CD ne font pas de contributions supplémentaires pour compenser le faible rendement des années passées, ce qui peut se traduire par d’importants déficits relativement aux attentes des participants au régime », explique Gilles Lavoie, conseiller principal, Investissement au bureau de Towers Watson à Montréal.

En effet, c’est aux participants des régimes CD qu’il incombe d’augmenter leurs cotisations en périodes de faible rendement des placements. S’ils décident de ne pas cotiser davantage, ils devront accepter un niveau plus bas d’épargne accumulée de laquelle financer leur rente de retraite.

« Les promoteurs de régimes PD ont été en mesure d’utiliser la meilleure situation financière pour envisager des stratégies de gestion du rapport risque/rendement, tel que la réduction de risque afin de sécuriser une portion des gains récents du marché, Pascal Pepin, conseiller principal chez Towers Watson à Montréal. Toutefois, les régimes CD n’ont pas nécessairement accès aux mêmes possibilités et ne bénéficieront peut-être pas autant des mêmes performances des marchés. »

Les participants aux régimes CD sont d’ailleurs conscients que leur retraite est mise à risque. Selon un récent sondage de Towers Watson, 78 % des répondants de régimes CD ont indiqué que la sécurité de la retraite était devenue un enjeu plus important depuis les trois dernières années pour les employés en milieu de carrière.

Cependant, seulement 23 % des répondants de régimes CD qui ont participé au sondage s’attendent à ce que leur régime de retraite devienne un élément plus important de la stratégie de rémunération globale de leur organisation au cours des cinq prochaines années et 18 % s’attendent qu’ils deviennent un élément moins important.

Depuis cinq ans, il y a eu très peu de changement dans les niveaux de cotisation CD maximums de l’employeur et des employés. Dans près de 75 % des régimes participant aux études de Towers Watson, les taux de cotisation de l’employeur sont demeurés inchangés. Dix-sept pour cent des répondants ont augmenté leurs cotisations maximales d’employeur, passant d’une moyenne de 5,1 % à une moyenne de 7,3 % de la rémunération.