Une maquette de maison sur une table derrière laquelle on voit un homme et une femme d'affaire regarder une feuille.
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La fièvre immobilière semble s’être quelque peu calmée. Les Canadiens sont moins enclins à devenir propriétaire qu’ils ne l’étaient au plus fort de la pandémie, révèle le dernier sondage de la Banque Scotia sur le logement. Celui-ci montre également que les Québécois sont parmi ceux qui sont les moins susceptibles de devenir propriétaires (60 %).

Découragés par le coût de la vie, la hausse des taux d’intérêt et l’instabilité du marché, la plupart des membres de la génération Y ont renoncé à leur projet de devenir propriétaires. Plus de la moitié des jeunes (56 %) affirment que la conjoncture économique a eu des conséquences financières négatives pour eux et qu’ils sont donc forcés de remettre leur projet d’achat à plus tard.

« Il n’est pas étonnant, dans un contexte de hausse du coût de la vie, de pénurie de logements et d’augmentation de la demande, que les Québécois aient l’impression que la propriété est hors de leur portée, indique Vincent Déziel, vice-président régional, Est du Canada à la Banque Scotia. Ils doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls. Beaucoup d’autres sont dans la même situation, et c’est pourquoi de plus en plus de gens cherchent à obtenir les conseils avisés d’une personne qualifiée. »

Bien que les jeunes soient persuadés en grande majorité (90 %) que les prix de l’immobilier vont continuer à grimper au cours des 12 prochains mois, 62 % d’entre eux veulent attendre une éventuelle baisse avant de se lancer.

Le marché ne montre toutefois aucun signe de ralentissement. De plus en plus de propriétaires choisissent de ne pas bouger et d’investir dans leur propriété actuelle. Ainsi, 59 % des Canadiens préféreront rénover leur maison plutôt que d’en acheter une autre en 2022, contre 56 % au plus fort de la pandémie en 2020.

Dans le même ordre d’idée, près de neuf résidents du Québec sur dix (89 %) n’ont pas l’intention d’acheter une nouvelle maison et de vendre leur maison actuelle, comparativement à 81 % des résidents de l’Ontario et à 82 % des résidents de l’Alberta.

La majorité des propriétaires (59 %) comptent faire des rénovations dans leur maison actuelle au cours des deux prochaines années, tandis que seulement 15 % d’entre eux prévoient acheter une nouvelle maison ou vendre leur maison actuelle, et 10 % prévoient acheter un immeuble de placement ou une maison secondaire.

Bien que l’on constate que les Québécois sont plus pessimistes et moins enclins à devenir propriétaires, ils sont plus ouverts à recevoir de l’information de leur banque sur la façon de se préparer à la hausse imminente des taux d’intérêt que les autres Canadiens. Ainsi 70 % des Québécois veulent revoir ce type d’informations contre 57 % des résidents de de la Colombie-Britannique, 55 % de ceux de l’Alberta (, du 57 % des résidents du Manitoba et de la Saskatchewan, 55 % des Ontariens et 59 % de ceux des provinces de l’Atlantique.

Plus de Canadiens (35 %) que l’an dernier (29 %) sont prêts à déménager hors de la ville afin d’en avoir plus pour leur argent. Les résidents de l’Ontario (39 %) sont plus nombreux à envisager cette option que les résidents de l’Alberta (29 %), du Manitoba et de la Saskatchewan (29 %), et du Québec (31 %).

Quelques conseils de la Banque Scotia pour devenir propriétaire

  • Rencontrer un conseiller hypothécaire
  • Demander à celui-ci les solutions hypothécaires qui s’offrent à vous et qui peuvent présenter des avantages dans le contexte économique actuel.
  • Déterminer ses coûts fixes et déterminer les coûts réels de l’achat d’une propriété (en incluant les frais de clôture, les frais juridiques, la mise de fonds, les assurances, et l’incidence d’une hausse des taux sur vos mensualités).
  • Tenir compte des coûts inattendus associés à l’achat d’une propriété, comme les éventuelles rénovations.
  • Obtenir une préapprobation en prenant un rendez-vous avec un conseiller hypothécaire ou sur un site.