Ce constat est ensuite deux fois plus élevé du côté que la moyenne parmi les propriétaires dans la vingtaine et dans la trentaine. Parmi les répondants 13% sont d’avis qu’ils voient plus d’inconvénients à leurs dettes qu’à leurs parents.

Les résultats du sondage laissent entendre que les propriétaires sont également plus à l’aise que leurs parents de discuter de leurs dettes au sein du couple. En effet, 28% des répondants affirment communiquer davantage que ne le font leurs parents, alors que seulement 8 % des propriétaires ont l’impression de vivre le contraire.

Encore une fois, les propriétaires dans la cinquantaine sont plus nombreux à penser que leur attitude est différente de celle de leurs parents. Les membres de ce groupe d’âge sont cinq fois plus susceptibles de croire qu’ils communiquent davantage que leurs parents, comparativement aux propriétaires dans la vingtaine, qui sont uniquement un peu plus susceptibles de le penser.

« Les Canadiens se sentent de plus en plus à l’aise de contracter un emprunt et d’en discuter avec leurs proches, déclare Jason Daly, vice-président, Produits, Marketing et Expansion des affaires, Banque Manuvie du Canada. Ce changement pourrait être attribuable à la faiblesse actuelle des taux d’intérêt. Les gens sont moins intimidés par la gestion des dettes qu’ils ne l’étaient dans les années 80 et 90, quand les taux étaient beaucoup plus élevés. »

Sentiment de liberté

Le sens donné au mot « dettes » semble évoluer également. Près de la moitié, 45 %, des propriétaires interrogés ont le sentiment d’être libres de toutes dettes même s’ils ont un prêt hypothécaire à rembourser, mais les données varient beaucoup en fonction du groupe d’âge.

Soixante-huit pourcent des propriétaires interrogés n’incluent pas leur prêt hypothécaire dans l’ensemble de leurs dettes. La proportion est de 60 % chez les trentenaires, de 48 % chez les quadragénaires et de 29 % chez les quinquagénaires.

« Cette variation est peut-être due à la diversité de leurs priorités. Les jeunes propriétaires sont plus susceptibles d’avoir des dettes de consommation à taux d’intérêt élevé, et ils auraient tout intérêt à en réduire le solde en priorité. Cependant, les propriétaires de 40 à 59 ans ont peut-être déjà remboursé leurs dettes de consommation et se préoccupent davantage de rembourser leur prêt hypothécaire avant de prendre leur retraite », mentionne Jason Daly.

Se libérer de ses dettes

En dépit des différences générationnelles parfois importantes sur le plan de l’endettement, le dénominateur commun de tous les groupes d’âge, c’est la volonté de se libérer de ses dettes.

Dans l’ensemble, près de 80 % des propriétaires affirment que se libérer de leurs dettes ou ne pas avoir de dettes est une priorité financière pour eux, cette proportion variant de 75 % chez les propriétaires dans la vingtaine à 84 % chez ceux dans la cinquantaine. En outre, de façon générale, les propriétaires semblent satisfaits de leur progrès vers cet objectif, puisque 86 % des répondants endettés indiquent que leur situation par rapport au remboursement intégral de leurs dettes est acceptable, bonne ou excellente.