Clément Gignac, vice-président principal et économiste en chef à l’Industrielle Alliance, prévoit « un marché boursier américain continuant de retenir notre faveur compte tenu de multiples cours/bénéfice encore très raisonnables et d’un regain d’intérêt vers le secteur de la haute technologie ».

Selon lui, le marché des actions offre encore un bon rapport risque/rendement compte tenu du niveau actuel et prévisible des taux d’intérêt. L’économiste ne s’attend pas à une hausse du taux directeur pour le moment tant aux États-Unis qu’au Canada.

Une autre raison de la bonne tenue des actions est que les clients ont diminué leurs attentes envers le marché obligataire. Celui-ci est d’ailleurs « peu attrayant et encore très vulnérable à des sorties de fonds avec la fin anticipée de l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine, aussi connu sous le nom « QE3 ».

Le marché canadien des actions connaît toutefois quelques vents contraires. Celui-ci est en effet, « délaissé par les investisseurs étrangers avec les pressions baissières sur le prix des matières premières et l’incertitude entourant la réalisation du projet Keystone ».

Cette vision est nuancée par l’équipe de gestion de placement de Richardson GMP, qui estime toutefois que les fondamentaux de l’économie canadienne ralentissent. « Nos anticipations de rendements positifs pour les actions canadiennes demeurent réalistes, quoique beaucoup plus tard cette année, voir même l’année prochaine », écrit-elle, dans un communiqué à des clients.

Selon les gestionnaires de Richardson GMP, les actions américaines devraient continuer de mener le bal, « la croissance des bénéfices des sociétés américaines progressant lentement mais surement ». Leur scénario prévoit notamment « l’amélioration graduelle de l’économie américaine ».

« Étant donné que les investisseurs demeurent à l’affût des commentaires de la Réserve fédérale, à quoi pouvons-nous nous attendre au prochain trimestre? Habituellement, tout changement apporté à la politique monétaire entraîne la volatilité sur les marchés », indiquent-ils.