« La poursuite de la baisse des prix du pétrole alimente toujours le pessimisme sur la profitabilité des pétrolières canadiennes. La semaine a été difficile également pour les sociétés financières, les marchés digérant toujours mal les résultats décevants parus récemment », rapportent les économistes de la coopérative.

Les Bourses mondiales ont essuyé des reculs de lundi à mercredi. L’indice boursier grec a chuté de 13,1 %, mardi alors que le déclenchement-surprise d’une élection présidentielle fait craindre une nouvelle crise politique dans ce pays. Le S&P 500 n’a pu échapper à la tendance, mais les bonnes nouvelles concernant les ventes au détail ont aidé l’indice à se stabiliser à partir de jeudi.

La remontée des taux provoquée par les bons chiffres de l’emploi la semaine précédente n’a pas duré. Dès lundi dernier, les taux américains ont renversé les augmentations du vendredi précédent, notamment sous l’influence de statistiques économiques décevantes en Chine et en Allemagne.

La tendance s’est poursuivie sur la majeure partie de la semaine alors que la chute du pétrole a continué de faire diminuer les anticipations d’inflation, et seules les ventes au détail meilleures qu’attendu sont parvenues à freiner la baisse jeudi. Les taux canadiens ont évolué dans une trajectoire similaire durant l’ensemble de la semaine.

Comparaisons

L’écart Canada-États‑Unis des taux de deux ans est demeuré aux environs de 40 points de base, un creux datant de 2010, alors que les marchés n’escomptent pas de hausse de taux au Canada avant 2016.

« Le dollar américain a perdu du terrain contre les devises européennes et le yen alors que la baisse des anticipations d’inflation réduit les attentes de resserrement monétaire.

L’euro a repris une tendance haussière après que le plan d’aide à la Grèce a été prolongé de quelques mois pour tenter de calmer les nouvelles craintes dans ce pays », écrivent les économistes.

Ils ajoutent que la livre est remontée à plus de 1,57 $ US durant la semaine, aidée par une bonne statistique sur les ventes au détail, mais aussi par des commentaires du gouverneur de la Banque d’Angleterre. Le dollar canadien s’est déprécié parallèlement à la baisse des prix du pétrole et a atteint un creux de plus de cinq ans à 0,8631 $ US (1,1592 $ CAN/$ US) vendredi matin.