« Il ne faut pas s’attendre à des hausses aussi spectaculaires du S&P 500 au cours des prochaines années, et il faut savoir qu’une correction temporaire peut survenir à tout moment, et ce, même si rien n’annonce une chute imminente», écrit Mathieu D’Anjou, économiste principal chez Desjardins.
Il souligne aussi que le S&P 500 ne lui paraît pas « trop surévalué » et que les perspectives de rendement à moyen terme demeurent « relativement bonnes », et ce, particulièrement par rapport au marché obligataire.
«Alors que les taux obligataires demeurent très faibles, le ratio entre le rendement promis par le marché boursier et celui promis par une obligation fédérale de dix ans demeure très élevé d’un point de vue historique. Cela pourrait convaincre les investisseurs de continuer à déplacer leurs fonds vers les Bourses », écrit Mathieu D’Anjou.
Pour étayer sa théorie selon laquelle le S&P 500 n’est pas surévalué, l’économiste ajoute que la plupart des ratios cours/bénéfice sont relativement près de leur moyenne historique et que même si le ratio cours/bénéfice tendanciel de Robert Schiller est au-dessus de sa moyenne, il demeure bien inférieur aux niveaux de la fin des années 1990.
Il rappelle toutefois que le marché haussier actuel est assez mûr. En effet, il représente, historiquement, avec sa progression de 179 %, l’un des importants marchés haussiers connus depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.
Si on considère que le sommet atteint en avril en a marqué la fin, ce marché haussier aurait duré près de cinq ans. Selon les moyennes calculées par Desjardins, un marché haussier, depuis la Deuxième guerre mondiale, dure généralement quatre ans et demie et a une croissance d’environ 126 %.
« On peut donc conclure que le marché haussier actuel est déjà avancé d’un point de vue historique. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il est condamné à finir prochainement alors que l’on note trois marchés haussiers qui ont duré plus de six ans », écrit Mathieu D’Anjou.
Photo Bloomberg