Dans son rapport annuel sur l’économie américaine, dévoilé jeudi, le FMI a estimé que le « le travail en sous-oeuvre pour une croissance et une création d’emplois soutenues restait en place », mais que l’élan des États-Unis « avait été ébranlé ces derniers mois par une série de chocs négatifs », incluant de difficiles conditions hivernales et un dollar vigoureux, ce qui a nui aux exportations américaines.
Le FMI s’attend à ce que l’économie américaine progresse de 2,5 pour cent cette année, alors que sa prévision précédente, émise en avril, misait sur une croissance de 3,1 %.
Selon l’agence, la Fed devrait attendre d’avoir plus de signes d’amélioration, particulièrement au chapitre des salaires ou de l’inflation. La banque centrale a gardé son taux d’intérêt directeur à un creux record, près de zéro pour cent, depuis décembre 2008.
À moins de bonnes nouvelles inattendues, le FMI croit que la Fed devrait probablement attendre jusqu’à l’année prochaine avant de le modifier.
Plusieurs économistes privés s’attendent cependant à ce que la Fed commence à hausser son taux directeur en septembre. Dans un discours prononcé le mois dernier, la présidente de la banque centrale, Janet Yellen, a dit s’attendre à une telle hausse d’ici la fin de l’année.
La Fed a répété dans sa plus récente déclaration sur sa politique qu’elle devrait être « raisonnablement confiante » de voir l’inflation renouer avec sa cible de deux pour cent avant de bouger. Mais le FMI ne s’attend pas à ce que l’inflation ne retrouve un tel niveau avant la mi-2017.