homme qui tend un sac d'argent d'où sort de l'argent
abscent / 123rf

Le gouvernement fédéral a cumulé un déficit budgétaire de 75,3 milliards de dollars (G$) pour la période d’avril à janvier de son exercice financier 2021-22.

Ce déficit se compare à celui de 268,2 G$ réalisé pendant la même période de l’exercice précédent, a précisé vendredi le ministère des Finances dans sa Revue financière mensuelle.

Les dépenses des programmes, en excluant les pertes actuarielles nettes, ont totalisé 360,2 G$ pour la période de 10 mois, en baisse par rapport à celles de 474 G$ cumulées un an plus tôt.

Les frais de la dette publique ont grimpé pour se rapprocher de 20,7 G$, comparativement à 17,2 G$ au cours de la même période l’an dernier.

Les revenus pour les 10 premiers mois de l’exercice ont totalisé 314,2 G$, alors qu’ils avaient été de 235,8 G$ un an plus tôt.

Les pertes actuarielles nettes pour la période se sont chiffrées à 8,6 G$, alors qu’elles avaient été de 12,8 G$ pendant la même période l’an dernier.

Une inflation plus forte qu’attendu

L’invasion russe de l’Ukraine a accentué les pressions inflationnistes dans le monde et au Canada, a souligné vendredi une responsable de la Banque du Canada.

Dans un discours en vidéoconférence destiné à la Banque fédérale de réserve de San Francisco, la sous-gouverneure de la banque centrale Sharon Kozicki a indiqué que l’inflation à court terme devrait être plus forte que l’institution ne l’avait prévu en janvier en raison de la hausse des prix du pétrole et d’autres matières premières.

Selon Sharon Kozicki, les larges pressions sur les prix sont une inquiétude clé pour la Banque du Canada. Environ les deux tiers des composantes de l’indice des prix à la consommation montrent désormais une inflation d’au moins 3,0 %.

La prochaine annonce de la banque centrale sur son taux d’intérêt directeur est prévue pour le 13 avril. Elle profitera de cette annonce pour faire une mise à jour de ses prévisions économiques trimestrielles.

La Banque du Canada a haussé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage plus tôt en mars, pour le porter à 0,50 %, afin de lutter contre l’inflation. D’autres hausses de taux seront requises pour ramener l’inflation, qui est à un sommet de trois décennies, sous contrôle.

L’inflation annuelle a atteint 5,7 % en février, a indiqué Statistique Canada, après s’être établie à 5,1 % en janvier.