Aux yeux du « père de l’assurance maladie », les travailleurs québécois seraient mieux servis par un Régime complémentaire individuel de retraite (RCIR), plus facile à gérer, moins onéreux et dont les rentes seraient versées dès l’âge de 65 ans.

À l’occasion des consultations particulières en Commission parlementaire sur les recommandations du rapport, M. Castonguay a vivement critiqué le nouveau régime que recommande de mettre en place le groupe de travail présidé par Alban D’Amours pour assurer les « vieux jours » des retraités de 75 ans et plus.

Selon lui, le fonds de 60 G$ sur 10 ans que devraient constituer les travailleurs et les employeurs pour mettre le régime sur les rails entraînerait une baisse de la consommation des ménages et porterait ainsi « un dur coup » à la croissance économique.

Lourd et coûteux à administrer, le nouveau régime ne serait pas pour autant généreux puisque les retraités devraient attendre au moins dix ans avant d’en recevoir les bénéfices, a soulevé l’ancien ministre.

Selon lui, le rapport D’Amours se veut avant tout une opération de sauvetage des régimes à prestations déterminées dont profitent les fonctionnaires, employés municipaux, employés des universités et employés des secteurs publics et parapublics. Ces régimes sont comme une « Cadillac » alors que les moyens disponibles ne permettent guère de s’offrir plus qu’une « Buick », a-t-il illustré.

Le Régime complémentaire individuel de retraite (RCIR) que préconise M. Castonguay serait financé exclusivement par les travailleurs qui le désirent à compter de l’âge de 35 ans. Les cotisants pourraient tirer une rente provenant des fonds accumulés dans leur compte personnel dès l’âge de la retraite à 65 ans.