Une tirelire tentant de fuir le coronavirus.
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En raison de la pandémie, de nombreux Américains fortunés ont repensé leur façon d’épargner, de dépenser et d’investir, selon une enquête publiée par Bank of America. Environ 44 % des sondés ont modifié leur tolérance au risque d’investissement en un an. Parmi ceux-ci 23 % ont décidé de se montrer plus agressifs et 21 % ont choisi à l’inverse d’être plus prudents.

Il est intéressant de voir que les investisseurs plus jeunes semblent être davantage influencés par l’appât du gain. Ainsi, 52 % des milléniaux ont adopté une approche plus agressive, alors que ce pourcentage s’élève à 23 % si l’on prend l’ensemble des sondés.

La pandémie a eu un autre effet, elle a permis de faire des économies. Quatre répondants sur cinq affirment avoir pu mettre de l’argent de côté, en raison de l’impossibilité de voyage, de sortir au restaurant ou dans des bars. La majorité des sondés (52 %) ont mis cet argent sur des comptes d’épargne et 25 % l’ont placé dans des fonds d’urgence.

Davantage d’investisseurs autonomes

 L’enquête s’est également penchée sur la façon dont les Américains fortunés se renseignent sur l’économie et le marché et comment ils gèrent leurs investissements. Si la plupart affirment faire affaire avec un conseiller en service financier (45 %), on peut voir que d’autres se tournent vers d’autres moyens. Ainsi 37 % utilisent les plateformes de gestion d’investissement en ligne, 32 % les sites Web d’information et 30 % s’informent et investissent en suivant les conseils et informations de leurs amis ou de leur famille.

En fait, plus de la moitié des Américains fortunés adoptent une approche autogérée de l’investissement ou utilisent l’investissement autogéré en combinaison avec les conseils d’un conseiller financier.

Ainsi, 40 % effectuent leurs propres recherches et gèrent entièrement leurs investissements en utilisant des plateformes en ligne, 28 % consultent un conseiller financier uniquement pour des conseils en matière d’investissement, 16 % utilisent une combinaison de l’autogestion et d’un conseiller, et 9 % consultent uniquement un robot-conseiller.

Afin de choisir leur courtier ou conseiller en ligne, la majorité des investisseurs (63 %) se basent sur leur réputation, 53 % sur les frais, 42 % sur des recommandations personnelles et 41 % sur l’accessibilité.

Quant aux menaces jugées comme les plus importantes pour leur réussite financière, les répondants ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de facteurs indépendants de leur volonté. Ainsi 62 % craignent une récession économique, 55 % la volatilité des marchés, 50 % citent l’augmentation du coût des soins de santé et 44 % parlent de la durée de la crise sanitaire mondiale actuelle.

Cette enquête a été menée en ligne du 28 octobre au 5 novembre 2020 auprès de 2000 Américains aisés.