Une vieille femme, les mains posées sur les genoux
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La pandémie force les Canadiens à revoir leur plan de retraite, révèle le Sondage RBC sur les mythes et les réalités de la retraite 2021.

Près d’un Canadien sur cinq (18 %) doit revoir la date de sa retraite (9 % au Québec). L’impact de la pandémie se fait davantage sentir chez les femmes : 20 % des Canadiennes prendront leur retraite plus tard que prévu, comparativement à 15 % chez les hommes.

La crainte de survivre à son épargne a atteint son plus haut niveau depuis une décennie : 21 % des répondants détenant plus de 100 000 $ en actifs investissables s’attendent actuellement à survivre de dix ans à leur épargne-retraite (comparativement à 16 % en 2010), le plus haut pourcentage relevé se situant au Québec (27 %).

Par conséquent, bien des Canadiens doivent revoir leurs objectifs d’épargne. Ceux qui détiennent des actifs investissables de plus de 100 000 $ estiment désormais qu’ils doivent épargner en moyenne 1 M$ – soit environ 50 000 $ de plus qu’en 2019 -, plus des trois quarts d’entre eux estimant leur déficit d’épargne à 300 000 $ en moyenne. De leur côté, les Canadiens qui détiennent moins de 100 000 $ ont revu à la baisse leur objectif d’épargne-retraite – qui s’établit à 533 153 $ (par rapport à 574 354 $ en 2019). Leur déficit d’épargne est toutefois beaucoup plus élevé, s’établissant à 472 991 $.

Fait préoccupant, la moitié des répondants n’ont pas établi de plan financier. Et seulement 20 % d’entre eux en ont fait un avec l’aide d’un conseiller ou d’un planificateur financier.

Pour compenser leur épargne-retraite insuffisante, les répondants envisagent plusieurs options, soit :

  • demeurer dans leur maison actuelle et vivre plus modestement (37 % des répondants détenant plus de 100 000 $ ; 36 % des répondants détenant moins de 100 000 $)
  • retourner au travail (31 % et 36 % respectivement)
  • déménager et réduire leur train de vie (31 % et 23 % respectivement)
  • demander de l’aide à un membre de la famille (choix le moins populaire à 3 % et 5 % respectivement).

« Les sondages antérieurs nous ont indiqué que les retraités finissent par trouver le moyen d’équilibrer leurs finances, mais qu’ils doivent parfois vivre plus modestement qu’ils l’auraient souhaité », explique Brigitte Felx, planificatrice financière chez RBC.

Le sondage de RBC a été mené en ligne auprès de 2 200 Canadiens de 50 ans et plus, dont la moitié sont des préretraités.