Lors d’un discours prononcé à Philadelphie, Mme Yellen a conservé un ton essentiellement positif et optimiste au sujet de l’économie. Elle a souligné que le marché de l’emploi s’était raffermi de façon significative depuis la Grande Récession et que les dépenses des consommateurs et la croissance économique semblaient avoir accéléré après un hésitant début d’année 2016.
Mais la grande patronne de la Fed a laissé entendre que le rapport de vendredi sur le marché de l’emploi avait soulevé certains doutes quant à la vigueur de l’économie dans son ensemble. Elle a évoqué à plusieurs reprises les incertitudes entourant les perspectives de la banque centrale.
Ce faisant, Mme Yellen a abandonné une référence qu’elle avait faite dans un discours prononcé le 27 mai, voulant qu’une hausse des taux d’intérêt soit appropriée « dans les mois à venir ». Elle a plutôt choisi lundi de n’évoquer aucun échéancier précis en parlant des décisions à venir de la banque centrale.
Le discours de Mme Yellen était largement attendu puisqu’il précédait d’une semaine la prochaine rencontre des responsables de la Fed. Jusqu’à la semaine dernière, plusieurs analystes croyaient que la banque centrale pourrait augmenter les taux d’intérêt à la sortie de sa rencontre du 15 juin, ou sinon, au terme de sa rencontre subséquente, en juillet. Mais les faibles données pour le mois de mai, et le discours de la présidente de la Fed, lundi, ont jeté une ombre sur la possibilité de voir la banque centrale opérer une hausse des taux au cours de l’été.
Dans son discours, Mme Yellen a qualifié le rapport sur l’emploi de « décevant », mais elle a bien averti qu’il serait mal avisé d’accorder trop d’importance aux résultats d’un seul mois.
(The Associated Press)