Certains observateurs sont pourtant d’avis que la vigueur économique amènera le PIB réel au-delà de 2 %.

Historiquement, une hausse du PIB réel supérieure à 2 % a été soutenue par une demande intérieure vigoureuse. Selon Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins Études Économiques, la progression de la demande intérieure continuera d’avoisiner 1 % en 2015 et en 2016, et même si le commerce extérieur continue de s’améliorer, « cela ne sera pas suffisant pour que la croissance économique du Québec renoue avec une cadence supérieure à 2 %. »

Pour que le PIB réel franchisse le seuil des 2 %, les exportations devraient croître deux fois plus rapidement qu’en 2014. Or, Hélène Bégin estime que le rythme de l’économie américaine, qui avoisinera 3 % en 2015 en comparaison de 2,4 % l’an dernier, ainsi que la faiblesse du dollar canadien, ne permettront pas au PIB réel de franchir ce seuil.

Hélène Bégin ne prévoit pas non plus d’accélération de la demande intérieure à court terme. La situation excédentaire du secteur résidentiel ne saurait soutenir une relance, les gouvernements poursuivent un contrôle serré des dépenses, et que « les consommateurs n’ont pas la latitude pour contribuer davantage à la croissance économique », avance-t-elle.

« La faible hausse du PIB réel de 0,4 % au dernier trimestre de 2014 rappelle que l’économie du Québec repose sur des bases fragiles », conclut Hélène Bégin.