
La concentration de la richesse parmi les familles à valeur nette élevée n’a quasiment pas varié depuis 2019. Elle aurait même légèrement diminué, selon un rapport du Bureau du directeur parlementaire du budget.
La proportion de la richesse détenue par les familles canadiennes les plus fortunées est restée stable depuis 2019, enregistrant même une faible diminution.
Le 1 % des familles les plus riches au Canada détiennent 23,8 % du patrimoine net total du pays, estime un rapport du bureau du Directeur parlementaire du budget (DPB), dont le rôle est de fournir des analyses économiques et financières au Parlement. Cette évaluation s’appuie sur des données portant sur l’année 2023, et présentée dans le rapport intitulé Estimation de l’extrémité supérieure de la distribution du patrimoine familial au Canada : mises à jour de 2025.
La concentration de la richesse est semblable à celle constatée en 2019, voire légèrement plus faible. « Toutefois, les données comportent d’importantes sources d’incertitude », souligne le rapport.
Ce 1 % le plus riche correspond à environ 169 400 familles, chacune disposant d’un patrimoine net d’au moins 7,4 millions de dollars. Selon le DPB, ce nombre aurait grimpé à 176 800 familles détenant au minimum 7,5 M$ à la fin de 2024.
Les 10 % des familles les plus riches détiennent 53 % du patrimoine net total du Canada, et les 20 % les plus riches possèdent 69 %.
De l’autre côté du spectre de la richesse, les 40 % des familles les moins fortunées détiennent environ 3,3 % du patrimoine net total du pays.
L’estimation du DPB diverge fortement de celle de Statistique Canada. Pour l’année 2023, l’agence fédérale évaluait que le 1 % des familles les plus riches détenait 11 % du patrimoine net total du pays, soit deux fois moins que l’évaluation avancée par le DPB.
Cependant, même si les chiffres de Statistique Canada diffèrent, la tendance observée reste similaire à celle relevée par le DPB : une légère diminution de la concentration de la richesse.
Les calculs réalisés par le bureau du DPB se sont appuyés sur les données de Statistique Canada, ainsi que sur les listes des magazines Forbes, Canadian Business et Maclean’s. Le rapport souligne que « le patrimoine net peut fluctuer considérablement au cours d’une année, ce qui ajoute de l’incertitude lors de la comparaison de données provenant de sources dont les fréquences de publication ne sont pas les mêmes ».