Selon l’étude, 56 % des personnes interrogées directement liées au secteur du prêt hypothécaire ont exprimé leurs craintes qu’une « bulle immobilière non durable soit en train de se créer ».
«Le domaine du prêt résidentiel a bifurqué,» affirme le Dr Andrew Jennings, chef analyste chez FICO et chef de FICO Labs. Six millions de propriétaires aux États-Unis sont encore submergés par leur hypothèque, avec une moyenne des capitaux propres négatifs atteignant un énorme 33 %. Avec la montée en flèche des prix des résidences dans plusieurs villes, le capital immobilier total aux États-Unis est à son niveau le plus élevé depuis la fin de 2007, ce qui n’est pas caractéristique d’une croissance saine et durable. On peut donc comprendre que plusieurs prêteurs, tant au Canada qu’aux États-Unis, s’inquiètent du risque lié aux prêts hypothécaires résidentiels ».
Les prêteurs concentrés sur les prêts à la consommation
Le sondage a également étudié les préoccupations communes qui surgissent au cours du processus de décision pour tous les types de prêts personnels. La plupart des banquiers sondés, 59 % ont évoqué le « ratio élevé de la dette par rapport au revenu » comme étant leur préoccupation la plus importante lors de l’approbation de prêts. Les deuxième et troisième inquiétudes les plus importantes concernaient les « nombreuses demandes de crédit récentes », 13 %.
« Alors que la confiance des consommateurs reprend et que les gens augmentent leurs emprunts, les prêteurs sont inquiets, avec raison, à propos de l’endettement grandissant », affirme Mike Gordon, vice-président directeur des ventes, des services et du marketing chez FICO.
Au cours des deux derniers trimestres, environ 65 % des personnes sondées ont affirmé qu’elles prévoyaient une augmentation des soldes de cartes de crédit. Ce sont les deux nombres les plus élevés notés dans ce sondage.
« Quand je discute avec les banquiers, ils me disent être heureux de voir l’optimisme grandissant des consommateurs, mais ils se méfient toutefois d’un retour aux créances imprudentes », ajoute Mike Gordon.
De meilleures perspectives pour les prêts aux petites entreprises
Lorsque sondés au sujet des prêts aux petites entreprises, les répondants au sondage partout au Canada et aux États-Unis étaient plus optimistes lors de ce trimestre que lors du précédent. Vingt-six pour cent des personnes interrogées au cours du sondage le plus récent ont affirmé s’attendre à une hausse des défauts de remboursement des prêts aux petites entreprises au cours des six prochains mois.
Lors du sondage précédent, 34 % prévoyaient une hausse des défauts de remboursement.
Quatre-vingt-quatorze pourcent des Canadiens sondés croient que le nombre de prêts aux propriétaires de petites entreprises devrait augmenter ou demeurer le même au cours des six prochains mois,» affirme Kevin Deveau, directeur des opérations chez FICO Canada. C’est un signe encourageant, qui dénote un plus grand optimisme dans les secteurs et indique aussi une croissance continue de l’économie canadienne. En considérant les taux d’intérêt peu élevés, les petites entreprises canadiennes sont destinées à prospérer pour la balance de l’année 2014.»
De plus, seuls 28 % des répondants au dernier sondage craignaient que l’offre de crédit aux petites entreprises ne puisse répondre à la demande au cours des six prochains mois. Au dernier trimestre, 40 % des personnes sondées croyaient que l’offre ne pourrait répondre à la demande.
Le sondage a recueilli les réponses de 203 gestionnaires de risques de banques à travers les États-Unis et au Canada en mai 2014. Il a été effectué par la firme PRMIA pour le compte de FICO et analysé également à l’aide de la Columbia Business School’s Center for Decision Sciences.