En effet, selon un rapport publié par Études économiques Desjardins, la Fed a diminué une nouvelle fois ses achats mensuels de titres de 10 G$(US). À partir d’avril, elle fera passer ses achats de titres hypothécaires de 30 G$ à 25G$ et ses achats de titres du Trésor de 35 G$ à 30 G$.

On remarque également que la croissance de l’économie américaine a ralenti au cours de l’hiver et l’inflation se situe sous l’objectif à long terme de la Réserve fédérale. La fourchette de croissance du PIB réel prévu pour 2014 passe d’entre 2,8 % et 3,2 % à entre 2,8 % et 3,0 %.

« La déception causée par plusieurs indicateurs économiques au cours des derniers mois se devait d’être mentionnée, mais il est de plus en plus clair que les revers ont été majoritairement causés par l’hiver particulièrement ardu », soutient Francis Généreux, économiste principal chez Desjardins.

Au même moment, la Fed a abaissé ses prévisions quant au taux de chômage pour 2014, 2015 et 2016. Par ailleurs, la Fed a modifié sa façon d’évaluer l’état du marché du travail: le seuil conditionnel de 6,5 % n’est plus en vigueur et est remplacé par un « concept qualitatif vague où l’on mentionne un large éventail d’information incluant des mesures des conditions du marché du travail, des indicateurs de pressions et des anticipations inflationnistes ainsi que l’évolution des marchés financiers ».

Les anticipations de la Fed quant aux taux directeurs ont aussi été légèrement revues à la hausse. La médiane de la prévision place les taux à 1 % à la fin de 2015 et à 2,25 % à la fin de 2016, ce qui implique cinq hausses supplémentaires.

« Comme dans nos derniers scénarios, nous prévoyons que la baisse des achats de titres se poursuivra au même rythme, soit 10 G$ US par réunion [de la Réserve fédérale], indique Francis Généreux. On n’anticipe pas de relèvement de taux directeurs avant septembre 2015.»