« Il y a une question qui n’a pas été posée: c’est au sujet de l’économie mondiale », a déclaré M. Harper, dimanche, alors qu’il était de passage à Rockland, dans l’est de l’Ontario.
Venu promettre un allégement fiscal pour les personnes adhérant à des clubs sociaux philanthropiques, il a profité de la tribune qu’il s’est lui-même donnée pour tracer un portait inquiétant de la situation mondiale, rappelant tour à tour la crise financière en Chine, la dégringolade des prix du pétrole et l’instabilité en Europe. S’il a reconnu que la situation pouvait devenir « risquée », il a louangé les politiques de son gouvernement qui ont donné au Canada ce qu’il qualifie de « pratiques gestionnaires saines » et favorables à la croissance. Il n’a rien dit sur une quelconque récession.
Quelques instants plus tôt, il avait dû répondre à une question portant sur un rapport du ministère fédéral des Finances affirmant que les régimes de retraite au Canada étaient les moins généreux des pays de l’OCDE. M. Harper a souligné que le Régime de pensions du Canada fonctionnait bien, qu’il était solvable pour les prochaines 75 années. Il a ensuite énuméré les mesures, comme le CÉLI ou le fractionnement du revenu familial, que son gouvernement a prises pour favoriser l’épargne supplémentaire.
« Dire que ces mesures n’aident que les riches, c’est foncièrement inexact », a-t-il souligné.
L’affaire Duffy a continué de hanter la campagne conservatrice. M. Harper s’est porté à défense de son actuel chef de cabinet, Ray Novak, en affirmant qu’il avait été très franc avec lui. Selon le chef conservateur, les seuls responsables de ce scandale sont le sénateur Mike Duffy lui-même, qui a réclamé des remboursements auxquels il n’avait pas droit, et son propre ancien chef de cabinet Nigel Wright, qui a remis un chèque au sénateur sans en avertir le premier ministre.