Les fonds de couverture ont augmenté leurs paris favorables sur les options d’achat agricoles en raison de pénuries prévues à la suite de mauvaises récoltes, notamment dans les plantations de café, de sucre et de soya brésiliennes.

La tendance semble bien réelle puisque même le géant Kraft Foods a indiqué que les prix de presque toutes ses matières premières, du bœuf au porc en passant par les produits laitiers et le café, ont augmenté.

« La vérité, c’est que les récoltes sont irrégulières et difficiles à prévoir, a souligné Sal Gilbertie, président et chef de la direction des investissements chez Teucrium Trading, en entrevue à Bloomberg. Le fait d’avoir des commodités agricoles dans un portefeuille deviendra plutôt important au fur et à mesure que la population mondiale augmentera.»

Les ventes dans les FNB agricoles américains ont atteint 107,17 M$ le 2 mai dernier, ce qui représente le premier résultat positif en ce qui concerne les ventes dans ce secteur depuis les trois dernières années.

À titre d’exemple, la demande pour de nouvelles parts du PowerShares DB Agriculture Fund, le FNB agricole le plus échangé, a augmenté de 9,6 % en 2014, après une dégringolade de 47 % durant les quatre dernières années.

Certains analystes ne s’attendent pas à ce que cette embellie se poursuivre. Chez Goldman Sachs, Jeffrey Currie, chef de la recherche sur les commodités, expliquait dans un récent rapport que la météo pourrait changer de cap, suivant un modèle El Nino, et permettre de meilleures récoltes.

La banque américaine Citigroup s’attend pour sa part à ce que des conditions météorologiques favorisent les récoltes aux États-Unis, qui demeure le plus grand producteur de maïs et de fèves de soya dans le monde.

Selon Bloomberg, les FNB agricoles représentent 3,5 % des 69,4 G$ investis dans des FNB de commodités aux États-Unis. En comparaison, les métaux précieux représentent 51,3 G$ des actifs investis dans des FNB de commodités aux États-Unis.

Avec Bloomberg