Dans les trois dernières année, la proportion de répondants se trouvant dans la catégorie des 5 000 $ ou moins variait de 20 % à 22 %, lit-on dans l’enquête annuelle portant sur la perception des investisseurs canadiens quant aux fonds communs de placement et à l’industrie des fonds communs, menée pour une dixième année consécutive par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

« Les politiques publiques et le cadre réglementaire se doivent de reconnaître et de soutenir le rôle essentiel que joue le secteur pour aider tous les investisseurs, peu importe la taille de leur patrimoine, à bâtir une retraite qui leur offrira la sécurité financière, et ce, par l’intermédiaire d’options de produits et d’un vaste accès aux conseils financiers », selon Joanne De Laurentiis, présidente et chef de la direction de l’IFIC.

Les investisseurs indiquent, dans une proportion de 70 %, avoir discuté de leur tolérance au risque avec leur conseiller. De ce nombre, 40 % disent avoir eu une discussion au sujet de la tolérance au risque au cours des six derniers mois. Quant au taux de lié à l’évaluation initiale faite par leur conseiller, 96 % des investisseurs sont satisfaits quant au risque, et 92 % le sont de leur compréhension continue de leur tolérance au risque.

En 2015, 56 % des investisseurs se souvenaient d’avoir eu une discussion avec leur conseiller au sujet des frais au moment d’effectuer leur plus récent achat de FCP de placement. En 2011, le résultat était de 64 %. Bien que peu significatifs statistiquement, le rapport indique que les déclins enregistrés sur le plan des discussions concernant la rémunération semblent aller de pair avec les résultats en baisse quant aux frais.

Il faut noter que dans 72 % des cas, les répondants se disent au moins assez confiants de posséder une bonne connaissance des frais de FCP qu’ils paient. Ainsi, 69 % des investisseurs dans les FCP croient que les frais qu’ils paient servent en partie à rémunérer leur conseiller, tandis que 21 % ne sont pas de cet avis. Ils sont 16 % des répondants à affirmer payer des frais directement à leur conseiller ou à la société où leur conseiller travaille. Depuis 2013, 51 % des investisseurs indiquent préférer payer des frais intégrés, contre 37 % pour les frais directs.

Sur le plan régional, les investisseurs québécois sont plus susceptibles de payer des frais directs que les Canadiens anglais, et disent le faire dans une proportion de 22 % par rapport à 14 %.

L’étude révèle que 58 % des investisseurs de FCP ayant recours à un conseiller reçoivent des services liés à la planification des placements, de planification financière dans 55 % des cas, et que 48 % d’entre eux reçoivent des services liés à la planification de la retraite.

Selon l’étude, 88 % des investisseurs se disent satisfaits du rapport qualité-prix des services offerts, et 89 % affirment que le rapport qualité-prix du rendement de leur placement est satisfaisant. Cependant, seulement un répondant sur six affirme que le rapport qualité-prix est excellent.

Les conseillers au coeur du processus d’achat

Les Canadiens qui investissent dans les FCP l’ont fait dans 84 % des cas par l’entremise d’un conseiller (84 %), une proportion qui est stable depuis les débuts de cette étude, en 2006. Seuls 14 % des investisseurs effectuent leur achat en ligne d’un individu tel qu’un représentant du service à la clientèle.

Dans 92 % des cas, les Canadiens qui investissent dans les FCP affirment que leur conseiller a discuté de la compatibilité des FCP avec leurs objectifs de placement. Au cours des sept dernières années, le nombre de discussions liées à la convenance des placements a connu une progression lente, mais stable.

En 2015, 93 % des répondants disent qu’ils sont au moins assez satisfaits des conseils qu’ils ont reçus de leur conseiller. Dans une proportion de 94 %, ils sont d’avis qu’ils peuvent faire confiance à leur conseiller pour obtenir des conseils éclairés, alors que 91 % d’entre eux affirment obtenir un meilleur rendement sur leurs placements grâce à leur conseiller que s’ils n’y avaient pas eu recours.

Les investisseurs au Canada anglais et au Québec diffèrent toutefois sur cette question. 60 % des investisseurs au Canada anglais affirment qu’ils peuvent faire confiance à leur conseiller pour leur donner des conseils éclairés. Au Québec, ils sont seulement 44 % à faire cette affirmation. De même, 43 % des répondants au Canada anglais affirment obtenir de meilleurs rendements grâce à leur conseiller comparativement à 34 % au Québec.

Les conseillers demeurent néanmoins la source d’information privilégiée en matière de FCP, que ce soit par l’intermédiaire de conversations (82 %), de bulletins électroniques (64 %) ou de sites Web (53 %). Dans une proportion de 57 %, les investisseurs ont aussi indiqué les médias d’information comme source d’information.

Dans 72 % des cas, les acheteurs de nouveaux FCP affirment avoir reçu des renseignements sur leur nouveau fonds et 90 % des répondants mentionnent que le matériel était satisfaisant pour ce qui est d’illustrer l’historique du taux de rendement (94 %), d’offrir les renseignements nécessaires (96 %) et d’être facile à comprendre (94 %).

Le rapport a été fait à partir d’un sondage effectué par téléphone par la firme Pollara, auprès d’un échantillon de 1 0008 porteurs de parts de FCP de 18 ans ou plus qui prennent la totalité ou une partie des décisions concernant l’achat de FCP de leur ménage.