Pour Germain Belzile, économiste et coauteur du rapport, intitulé Le Point sur les finances publiques américaines, le fait d’augmenter les taxes pour équilibrer les finances publiques serait une fuite en avant.
« Par exemple, l’instauration d’une taxe de vente de 5 %, comme la TPS au Canada, ne ferait que combler les dépenses supplémentaires pour une dizaine d’années, explique-t-il. Il faudrait ensuite augmenter continuellement cette taxe qui atteindrait 15 % en 2035. Même cette hypothèse draconienne et politiquement impensable n’offre pas une solution durable au problème. »
Selon le rapport de l’IEDM, une telle hausse du fardeau fiscal aurait des effets négatifs importants sur la croissance économique et ne permettrait pas de régler le déséquilibre fondamental des finances publiques américaines.
Au cours des vingt dernières années, la dette américaine est passée de 49,3 % à 72,6 % du PIB. Durant cette période, les dépenses obligatoires du gouvernement américain, soit celles liées aux lois sociales, telles que Medicare, ont augmenté presque deux fois plus rapidement que le PIB des États-Unis.
« Sous leur forme actuelle, Medicare, Medicaid et la Social Security vont rendre l’atteinte de l’équilibre budgétaire de plus en plus difficile à l’avenir. Il faut donc s’attaquer à la hausse non viable des dépenses publiques en entreprenant une profonde réforme des programmes sociaux américains », affirme Jean-François Minardi, économiste à l’IEDM et coauteur de l’étude.