Un rapport du DPB rendu public mercredi se base sur les perspectives les plus récentes publiées par la Banque du Canada ce mois-ci pour faire ses calculs.

Il conclut que l’année 2015-2016 se soldera par un déficit de 1 milliard de dolalrs (G$).

Ces prévisions plus sombres sont dévoilées au moment où les partis politiques tentent de vendre leurs politiques économiques aux électeurs à l’approche de l’élection d’octobre.

Dans son budget d’avril dernier, le gouvernement Harper avait prédit un surplus de 1,4 G$ pour cette année. Il prévoyait par ailleurs des surplus de 1,7 G$ en 2016-2017 et de 2,6 milliards $ en 2017-2018. C’est grâce à ce surplus pour 2015-2016 qu’il a pu mettre en vigueur toute une série de mesures fiscales promises aux citoyens une fois le budget équilibré.

Mais les calculs du DPB indiquent plutôt qu’Ottawa aura un déficit de 1 G$ en 2015-2016, suivi de surplus de 600 M$ et de 2,2 G$ pour les deux prochaines années.

Ces calculs se sont appuyés sur les récentes perspectives de la Banque du Canada, qui a revu à la baisse, la semaine dernière, ses prévisions de croissance économique pour 2015 à 1,1 pour cent, alors qu’elles étaient de 1,9 pour cent plus tôt cette année.

Le DPB a également tenu compte de la baisse du taux directeur et de l’inflation plus élevée du produit intérieur brut. Le résultat utilise le fonds de contingence annuel de 1 G$ mis de côté pour les imprévus.

L’analyse a été produite par le bureau indépendant à la demande des députés néo-démocrate Nathan Cullen et libéral Scott Brison.

L’économie du Canada a connu de meilleurs jours, certains allant jusqu’à se demander si le pays n’avait pas glissé en récession.

Mardi, le ministre des Finances, Joe Oliver, demeurait optimiste quant à la possibilité de voir l’économie rebondir plus tard en 2015, et assurait que le gouvernement tiendrait sa promesse d’équilibrer le budget pour l’année électorale.