Des impacts mitigés au Canada

« La faiblesse affichée récemment par les prix du pétrole […] est susceptible de stimuler la croissance mondiale, mais de modérer l’expansion et l’inflation au Canada, même si les effets devraient être atténués par la baisse du taux de change et le redressement des exportations hors énergie. »

Une hausse non viable

« Plus des deux tiers de l’augmentation attendue de l’offre mondiale de pétrole ne seraient également pas viables sur le plan économique. Un repli des investissements privés et publics dans les projets à coûts élevés pourrait nettement réduire la croissance future de l’offre de pétrole, et les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne disposeraient pas de capacités excédentaires suffisantes pour compenser une diminution importante de l’offre dans les pays non membres.»

Une baisse pas nécessairement favorable aux consommateurs

«Dans le contexte économique actuel, toutefois, la Banque s’attend à ce que les vents contraires persistants et d’autres facteurs atténuants influencent la mesure dans laquelle certains pays importateurs de pétrole tirent profit des prix plus bas. Par conséquent, cette baisse devrait être moins bénéfique pour la croissance par rapport à ce qui a été observé dans le passé. Étant donné l’incertitude encore présente et la réduction des leviers d’endettement en cours, certains consommateurs profiteront de la hausse de leur revenu disponible pour rembourser leurs dettes plutôt que pour accroître leurs dépenses.»

Exacerbation des tensions géopolitiques

« Dans certains pays émergents exportateurs de pétrole, le repli marqué des prix a profondément perturbé les marchés financiers, provoquant des sorties de capitaux, un creusement important des écarts de taux entre les titres souverains, ainsi qu’une dépréciation notable de la monnaie et une volatilité intense sur les marchés des changes. Ces perturbations ont été particulièrement vives en Russie, où les bas prix du pétrole sont venus aggraver les difficultés causées par les sanctions économiques. Il existe un risque que cette agitation des marchés financiers se propage à d’autres pays exportateurs de pétrole, voire à d’autres pays émergents, ce qui assombrirait les perspectives de croissance de leur économie.»

Les ménages finiront par payer la note

« Durant la période de projection, la croissance de la consommation devrait ralentir à mesure que les effets négatifs des prix plus bas du pétrole sur les termes de l’échange entraîneront une hausse du chômage et pèseront sur la croissance des revenus et la richesse.»