Un père et une mère assis sur le sol côte à côte. Le père tient un bébé dans ses bras.
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Les familles canadiennes connaissent la plus faible augmentation annuelle des prestations fédérales pour enfants depuis que les paiements sont liés à l’inflation, car la pandémie a pesé sur la croissance des prix au cours de la dernière année.

Le gouvernement a annoncé mardi que les versements de l’Allocation canadienne pour enfants seront plafonnés cette année à 6833 $ pour les enfants de cinq ans et moins et à 5765 $ pour les enfants de six à 17 ans.

La valeur totale des paiements n’augmentera que d’un pour cent par rapport à l’année précédente, conformément à l’inflation globale du pays, soit environ 5 $ de plus par mois et par enfant.

Le ministre du Développement social, Ahmed Hussen, a déclaré que la prestation elle-même a eu un impact sur les taux de pauvreté et les familles confrontées à une crise financière.

Il a fait valoir également les paiements supplémentaires de prestations pour enfants que le gouvernement envoie aux parents, et qui plafonnent à 1200 $ cette année.

Les paiements supplémentaires devraient porter le prix global de la prestation à plus de 27 milliards de dollars (G$) durant cet exercice avant de chuter l’année prochaine en l’absence de paiements ponctuels liés à la COVID-19.

Les années subséquentes, le ministère des Finances estime que les bénéfices augmenteront chaque année d’environ 2%, ce qui, selon lui, est conforme aux attentes de l’indice des prix à la consommation.

La Banque du Canada, qui a pour mandat de contrôler l’inflation, s’attend désormais à ce que les prix augmentent de plus de 3% cette année, puis au-dessus de la zone de confort de la banque centrale de 2% en 2022 et 2023.

Si tel est le cas, les versements augmenteraient au rythme le plus rapide depuis que les libéraux ont lié les augmentations à l’inflation il y a trois ans.

« Nous nous sommes engagés à nous assurer d’être là pour les familles », a déclaré Ahmed Hussen lors d’un événement à Kitchener-Waterloo, en Ontario.

« Avant la pandémie, pendant la pandémie, et après la pandémie, nous nous engageons à continuer de soutenir les familles canadiennes. Et l’un des principaux piliers de cela est l’Allocation canadienne pour enfants. »

Les libéraux ont introduit la prestation fondée sur le revenu en juillet 2016, peu de temps après leur arrivée au pouvoir, puis ont lié les paiements au rythme des augmentations des prix à la consommation en 2018.

Depuis son introduction, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté a diminué de 435 000 et le taux de pauvreté des enfants a chuté à 9,6 %, comparativement à 16,3 % en 2019, selon les chiffres les plus récents de Statistique Canada.

Les données les plus récentes publiées sur un site web du gouvernement montrent qu’au cours de l’année de prestations 2019-2020, plus de 26,3 G$ en prestations pour enfants ont été versés aux familles de quelque sept millions d’enfants, avec un paiement moyen de 3811 $ pour l’année.

Ventilées par circonscription, les dépenses reflètent quelque peu les endroits où les taux de pauvreté chez les enfants ont déjà été signalés comme élevés, notamment dans la circonscription manitobaine de la députée néo-démocrate Niki Ashton de Churchill-Keewatinook Aski et dans la circonscription de Desnethé-Missinippi-Churchill River du conservateur Gary Vidal en Saskatchewan.

Cinq des dix principales circonscriptions pour les dépenses en allocations familiales sont détenues par les conservateurs ou ont été remportées par le parti lors des élections de 2019, quatre par les libéraux et l’autre par Niki Ashton en tant que seule néo-démocrate.