Le drapeau du Canada et le drapeau des États-Unis
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Le taux tarifaire effectif appliqué par les États-Unis aux exportateurs canadiens a fortement baissé ces derniers mois, rapporte la Financière Banque Nationale (FBN). Cette baisse s’explique en grande partie par les efforts rapides des entreprises pour se conformer aux exigences de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Dans un nouveau rapport, les économistes de la FBN ont souligné que le taux tarifaire effectif sur les exportations vers les États-Unis est bien inférieur aux taux nominaux imposés par l’administration américaine au Canada dans son ensemble, grâce aux exemptions prévues par l’accord commercial ACEUM.

« La conformité à l’ACEUM reste la règle du jeu en matière de droits de douane au Canada », rappelle le rapport.

Pour les exportations qui ne sont pas conformes à l’accord, le taux de droits de douane est supérieur à 25 %, note le rapport. Au vu des taux de conformité à l’ACEUM en mars dernier, le taux effectif serait supérieur à 15 %.

Toutefois, « comme la conformité s’est rapidement améliorée depuis l’introduction des droits de douane cette année, le droit de douane effectif sur les exportations vers les États-Unis a considérablement baissé », observe-t-il. En effet, il estime que le droit de douane effectif national s’élève actuellement à environ 5 %.

Toujours selon le rapport, les droits de douane plus élevés imposés par les États-Unis touchent principalement certains secteurs ciblés, comme l’acier, l’aluminium et l’automobile.

En conséquence, les différentes régions du pays sont également confrontées à des impacts économiques différents.

Par exemple, en raison de leur forte concentration dans les secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’automobile, l’Ontario et le Québec subissent des taux tarifaires effectifs plus élevés, supérieurs à 7 %. Cette exposition accrue se traduit par des impacts économiques plus marqués, notamment une hausse du taux de chômage dans ces provinces.

« Ainsi, même si l’ACEUM offre au Canada des exemptions tarifaires importantes, nous recommandons de ne pas sous-estimer complètement l’impact de la guerre commerciale de cette année », souligne le rapport. Des dommages spécifiques à certains secteurs et provinces sont en train de se produire, et cela commence à se refléter dans les données économiques.