Homme d'affaire dessinée, il a l'air perplexe, ce qui est confirmé avec une bulle de BD au-dessus de sa tête où l'on voit un point d'interrogation
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Malgré le contexte économique incertain dû à la pandémie, les employeurs du Québec prévoient accorder une augmentation salariale moyenne de 2,6% en 2021, selon une analyse produite annuellement par le Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Si la pandémie a largement amputé les profits de nombre de compagnies, ces dernières doivent faire face à la rareté de main-d’œuvre. Pour garder leurs employés, les employeurs ont tout intérêt à réfléchir aux salaires et avantages sociaux offerts, car il s’agit de facteurs déterminants à la rétention du personnel.

« Les entreprises se doivent d’attirer et retenir la main-d’œuvre et les talents qui répondent à leurs besoins en offrant une rémunération adéquate en fonction du marché et du contexte très particulier », souligne Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Plusieurs employeurs doivent toutefois penser à la survie de leur entreprise. Ce fait se reflète dans l’analyse puisqu’un bien plus grand nombre d’employeurs que d’habitude prévoit un gel de leurs salaires.

On peut aussi voir des écarts importants entre les secteurs d’activités, ainsi les augmentations prévues sont plus importantes dans les secteurs de haute technologie et des services professionnels et plus faibles dans les secteurs les plus touchés par la pandémie, soit les secteurs des arts, spectacles et loisirs, de l’hébergement et des services de restauration.

Le régime de retraite prime sur le salaire

Les employeurs devraient toutefois prendre en compte un sondage du Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP) qui souligne que 74 % des Canadiens acceptent une légère baisse de salaire en échange d’un régime de retraite plus généreux.

« Les considérations immédiates de santé publique et financière découlant de la COVID-19 n’ont pas changé l’engagement des Canadiens envers les régimes de retraite et leur volonté de payer pour ces régimes de façon à s’assurer un meilleur avenir », note Steven McCormick, vice-président principal, exploitation à HOOPP.

Malgré la pandémie et des préoccupations à court terme, comme la valeur des placements, les Canadiens continuent d’avoir une vision à long terme, souligne le journal Avantages dans un article récent. Ainsi 77 % des sondés affirment que l’économie souffrira sans de bons régimes de retraite et 82 % estiment que tous les travailleurs devraient bénéficier d’un régime de retraite leur offrant un certain pourcentage de leur revenu une fois à la retraite.

Ainsi, peut-être qu’au lieu d’envisager des hausses salariales, les employeurs pourraient réfléchir à bonifier le régime de retraite qu’ils offrent à leurs employés.