Marché de vendeurs en mutation

Dans notre sondage « Vos prévisions pour 2013 », les conseillers interrogés ont été nombreux à souligner que le recrutement est de plus en plus difficile dans la profession. Une fois passé un certain âge, il est beaucoup moins tentant de se lancer en affaires et de quitter la sécurité de son emploi de salarié.

« Recruter des entrepreneurs pour l’expansion de notre entreprise [est difficile] car je rencontre beaucoup de personnes qui seraient intéressées [mais] elles sont dans une roue d’obligations financières comme les enfants et l’endettement », souligne un répondant.

« Il y a de moins en moins de jeunes qui se joignent à notre industrie, indique un autre répondant qui travaille dans l’assurance. On cherche [plutôt] la facilité. On se doit de recruter et de former les jeunes. »

L’industrie semblerait souffrir d’un problème d’image qui perdure après les tristes histoires de fraudes qui ont marqué l’actualité: « Il faut redorer le blason des conseillers (…) et redonner ses lettres de noblesse à la profession ».

En plus de toute cette mauvaise publicité, les conseillers se plaignent aussi de la confusion qui règne quant aux titres autorisés.

« [Il faudrait] qu’il soit interdit de nommer les gens sans permis « conseillers financiers » (…) Un voleur, c’est un voleur. Nous, nous travaillons de façon légitime, conforme et avec éthique. Je pense que les politiciens ont un travail à faire », écrit un autre répondant.

Un autre conseiller va dans le même sens et s’attaque au passage à la couverture faite par les médias des affaires de fraude : « Le sensationnalisme de la presse en ce qui concerne les fraudeurs qui ne font même pas partie de nos rangs nuit beaucoup à l’industrie ».

En plus des questions de réputation, les conseillers craignent que les entreprises ne réussissent pas à retenir leurs employés clés après toutes les difficultés connues durant les dernières années sur les marchés.

«Il sera difficile de garder les bons clients et les bons employés tout en conservant un partage équitable des profits de l’entreprise entre ceux qui sont installés en haut de la pyramide et ceux qui se trouvent à sa base. Nous travaillons très fort pour le succès de l’entreprise et nous ne sommes pas reconnus à notre juste valeur », commente un conseiller.

Photo Bloomberg