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L’investissement responsable (IR) semble s’imposer comme thème futur, il est donc important de savoir de quoi il en retourne. Dans un article publié sur Investment Executive, Dustyn Lanz évoque trois grands enjeux liés à ce type d’investissement : la gérance, la mesure de l’impact et le concept d’émission zéro.

La gestion des investissements

« [La gérance] incarne la notion selon laquelle les investisseurs sont des acteurs influents du marché qui ont le pouvoir de façonner les marchés, d’améliorer la gouvernance et de faire face aux risques et aux opportunités du marché qui affectent la santé de l’économie », peut-on lire dans un rapport publié en 2020 par KKS Advisors.

Ainsi, il faut comprendre que les conseillers et gestionnaires de portefeuille ont ainsi la responsabilité des actifs de leurs clients. Ils doivent les protéger et accroître leur valeur. Ils ont donc une influence sur le marché et potentiellement sur la croissance de l’IR.

KKS Advisors estime ainsi qu’il y a sept composantes pratiques à cette gérance :

  1. L’influence, soit tirer partie de la position des investisseurs au sein du système financier pour favoriser une économie durable;
  2. L’engagement : dialoguer avec les entreprises sur les questions ESG;
  3. Le vote : exercer son droit d’actionnaire pour promouvoir des pratiques plus durables;
  4. La promotion de la divulgation : encourage les entreprises à divulguer davantage d’informations;
  5. Le suivi : suivre les performances ESG et les nouvelles réglementations;
  6. La collaboration : se coordonner avec ses pairs pour maximiser son impact;
  7. L’éducation : s’engager en faveur de la formation en matière ESG.

Mesurer l’impact

L’investissement d’impact gagne en importance dans le secteur de la gestion d’actifs. En parallèle, on constate également une inquiétude grandissante quant à l’écoblanchiment. Pour rassurer les clients, il est donc important que les gestionnaires de fonds mesurent et rendent compte des impacts positifs que les actifs de leurs clients génèrent.

Pour le moment, il existe beaucoup de cadres de mesures d’impact crédibles sur le marché, mais aucune norme mondiale visant l’ensemble des catégories d’actifs. Toutefois, plusieurs acteurs, donc l’Impact Management Project, tentent d’établir un consensus mondial à cet égard. Ces projets prendront un certain temps à se concrétiser, mais d’ici les prochaines années, un niveau de convergence devrait apparaître.

En attendant, les gestionnaires peuvent utiliser les outils et les méthodes qui leur semblent les plus crédibles afin de rendre compte des impacts positifs que les actifs de leurs clients génèrent.

« Émission zéro »

Ce concept à la mode fait référence au fait que pour éviter les effets catastrophiques du changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que d’ici 2050, nous devons atteindre un niveau net d’émissions mondiales de carbone nul.

Les gouvernements du monde entier se sont engagés à réduire les émissions en fonction de ces objectifs. Évidemment, on peut s’attendre à ce que cette transition massive du système énergétique mondial crée des risques et des opportunités dans tous les secteurs.

Pour diminuer les risques et profiter de ces opportunités, nombre d’entreprises et d’investisseurs institutionnels s’engagent aujourd’hui à aligner leurs pratiques commerciales et d’investissement sur le principe d’émissions nettes nulles.

Des concepts liés 

Ces trois concepts sont étroitement liés. La gestion responsable et l’investissement d’impact sont deux des stratégies les plus importantes à la disposition des investisseurs désireux de parvenir à des émissions nettes nulles.

La gestion responsable peut aider à atteindre des résultats plus durables et l’investissement d’impact peut aider à orienter les capitaux vers des industries, des entreprises et des projets qui contribuent à réduire les émissions.

Sachant tout cela, il ne vous reste plus qu’à agir.