«Après avoir pris tous ces éléments en compte, la Banque est d’avis que les risques liés aux perspectives concernant l’inflation demeurent dans la zone pour laquelle la politique monétaire actuelle est appropriée », a-t-elle indiqué par voie de communiqué.
Cette décision ne surprend guère Paul-André Pinsonnault, économiste principal en revenu fixe à la Financière Banque Nationale.
« Tout le monde s’attendait à ce que la BDC laisse les taux inchangés ce matin, note-t-il. Un des facteurs qui a changé la donne ce matin est l’évolution au niveau des exportations, les statistiques ont été plutôt encourageantes au niveau des exportations en terme réel de 1,5% dans les derniers mois. »
La BDC justifie son choix par les perspectives incertaines de croissance en Chine et dans d’autres économies émergentes.
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« La BDC reconnaît que ce qui se passe avec les marchés émergents, ça risque d’avoir un impact au niveau de la croissance mondiale, mais à ce moment-ci, c’est plus des questions que des craintes importantes qui sont soulevées à l’heure actuelle », dit Paul-André Pinsonnault
Les cours du pétrole et d’autres produits de bases expliquent aussi la décision de la banque centrale qui croit que l’activité économique canadienne « continue de reposer sur la solidité des dépenses des ménages et la fermeté de la reprise aux Etats-Unis. »
La vigueur de la reprise américaine est effectivement venue poser un baume sur les incertitudes économiques mondiales.
« Spécialement dans les secteurs où nous exportons le plus, le secteur automobile fait très bien […] c’est la vigueur du côté américain avec nos exportations qui vient compenser », indique Paul-André Pinsonnault.
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Les ajustements fait par le secteur des ressources naturelles canadiennes prendront du temps et il est peu probable que la BDC augmente son taux directeur lors de sa prochaine annonce, prévue le 21 octobre prochain.
« D’une certaine façon, elle laisse sous-entendre que la politique monétaire canadienne va devoir demeurer accommodante pour faciliter cette transition. On pense que pour l’ensemble de 2016, les taux resteront là où ils sont présentement », dit-il.