Bien que le système bancaire parallèle, appelé « shadow banking » en anglais, représente un risque pour la stabilité financière canadienne, ce risque est faible à court terme. À long terme, il semble devenir plus important pour des marchés développés à l’extérieur du Canada.

Le rapport de la TD analyse les entreprises de services financiers identifiées dans le secteur bancaire parallèle effectuant offrant les mêmes services que les banques traditionnelles, en dehors du cadre réglementaire. Les économistes concluent que le secteur ne pose pas un risque à long terme pour la stabilité financière canadienne, mais que le risque varie régionalement.

Au Canada, « le risque est relativement faible. S’il y a un risque, il se trouve probablement dans le marché de la Loi nationale sur l’habitation des titres adossés à des hypothèques acquisitives, liée directement à l’enjeu de la dette des ménages », peut-on lire dans le rapport.

Le système bancaire parallèle canadien représente 700 G$. De ce nombre, près de 60% du est constitué de ces titres hypothécaires. Le reste ne représente pas un risque majeur.

« Les marchés des titres adossés à des créances mobilières, le marché du papier commercial adossé à des créances et du marché monétaire en fonds communs de placement adossés à des actifs sont petits et ont considérablement diminué par rapport aux sommets en 2008. Les papiers à court terme ont augmenté de taille depuis la crise, mais ces instruments de financement ne sont pas risqués », selon le rapport.

« À lui seul, le système bancaire parallèle n’est pas en mesure de poser un problème systémique au Canada », souligne le rapport.

« Si un taux de chômage ou une hausse importante de taux d’intérêt persistaient et frappaient le marché de l’habitation, le marché hypothécaire serait touché négativement », dit le rapport de la TD.

Le rapport souligne que les risques les plus importants du système bancaire parallèle se trouvent ailleurs, notant qu’il « représente un risque à long terme grave aux États-Unis, Royaume-Uni et en Europe. »

« De par leur conception, les entités bancaires parallèles profitent des lacunes réglementaires. Dans un environnement réglementaire se concentrant principalement sur la stabilité des banques traditionnelles, la préoccupation sur le système bancaire parallèle devient aussi importante que par le passé qui pourrait mener à terme à une autre création d’actifs de mauvaise qualité. Ce qui avait conduit à la crise financière de 08-09 », est-il écrit dans le rapport.

Bien que les organismes de réglementation et les décideurs cherchent à répondre à ces préoccupations, il est probable que l’industrie bancaire parallèle ait une longueur d’avance sur les régulateurs, peut-on lire dans le rapport.

« Le défi le plus important associé au système bancaire parallèle est d’être en mesure de prédire son évolution », conclut le rapport.