Qu’arriverait-il si certaines entreprises que SecureCare finance connaissaient des difficultés et faisaient défaut ? On mentionne dans le résumé que la société «peut» utiliser une assurance afin de couvrir les risques de perte. Ces risques commerciaux peuvent résulter du non-paiement de facture, d’une faillite de l’entreprise, d’une fermeture de l’entreprise, de problèmes de liquidités ou de toute autre possibilité de pertes. Il faut comprendre ici que la société accorde des prêts commerciaux à risque. Si une entreprise n’a pu se financer afin de pourvoir à des dépenses d’exploitation à court terme auprès d’une banque et qu’elle a recours aux services de SecureCare, on peut conclure ici que la «garantie» de ce placement peut jusqu’à un certain point être «théorique» et sur papier. L’obligation ne dispose pas d’annotation d’une agence de crédit.

Il est quand même normal d’être attiré par les taux qu’offre cette société. Étant donné que les obligations sans risque offertes par le gouvernement canadien pour un terme de cinq ans se situent à 1,5 %, ce produit comporte un risque certain. Un produit semblable demande une investigation plus approfondie. Quelles sont les personnes qui gèrent cette opération ? Quelle expérience ont-elles dans ce secteur ? Quel est le taux de défaut dans le portefeuille ? Cela me rappelle les papiers commerciaux adossés à des actifs, les fameux PCAA, qu’on a connus il y a quelques années. Je ne dis pas ici que le produit est mauvais, mais je reste sceptique dans le cas d’un placement sécuritaire à long terme. Il faut faire ses devoirs dans ce cas précis et ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

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