Robots-conseillers : la FINRA se méfie
Une étude récente de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) montre que cet influent organisme d’autoréglementation a de forts doutes vis-à-vis des robots-conseillers. Intitulée «Report on Digital Investment Advice», l’étude signale que les algorithmes qui conduisent à des ordres d’achat automatisés, sans intervention humaine, doivent être encadrés. Un algorithme, rappelle la FINRA, se base sur un modèle interprétatif – par exemple, la théorie moderne de gestion de portefeuille de Markowitz – qui convertit des données en actions menant ultimement à la décision d’investissement. Selon la FINRA, l’encadrement réglementaire doit inclure la méthodologie de construction des algorithmes ainsi que la qualité des données utilisées. La FINRA souligne que les algorithmes doivent conserver leur efficacité si les conditions des marchés boursiers changent. L’organisme se méfie de la tendance des robots-conseillers à faire des «moyennes», par exemple lorsqu’un utilisateur répond de façon contradictoire à un questionnaire sur sa tolérance au risque. Au final, l’organisme d’autoréglementation constate que les individus créent les algorithmes : les dirigeants et les informaticiens de firmes de robots-conseillers doivent les comprendre et en être ultimement responsables (http://tinyurl.com/hd8bb3c).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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