Une femme désespérée qui regarde une feuille. À côté d'elle on voit un portefeuille peu rempli et une calculette.
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Après avoir fortement diminué en avril et en mai, le nombre de dépôts de dossiers d’insolvabilité repart à la hausse en juin et en juillet.

Le nombre de dépôts de dossiers d’insolvabilité a augmenté de 3,7 % en juillet comparativement au mois précédent, soit à peu près autant qu’en juin (3,9 %), indique le Bureau du surintendant des faillites du Canada. Au Québec, la hausse constatée en juillet s’établit à 4,7 %.

Ces chiffres montrent que la forte baisse constatée entre les mois de janvier et mai est finie. En avril, le nombre de dépôts avait chuté de 38,8 %. La baisse avait été confirmée par une nouvelle diminution en mai de 8,8 %.

Les augmentations constatées depuis juin pourraient marquer le début d’une tendance à la hausse, souligne l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), même si la baisse s’établit à 10,6 % sur une période de 12 mois terminée en juillet. À fin mai, la chute était de 51 % sur 12 mois : la remontée du nombre de dépôts de dossiers d’insolvabilité est donc nette.

« Avant les énormes pertes de revenu généralisées et l’incertitude économique provoquées par la COVID-19, le nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateurs était en hausse au Canada, explique Mark Rosen, le président du conseil d’administration de l’ACPIR. Les récentes statistiques pourraient annoncer un retour à cette tendance. »

Mais il est difficile d’évaluer l’impact exact de la pandémie sur l’insolvabilité des Canadiens. « À l’heure actuelle, il est impossible de connaître avec exactitude l’ampleur de l’incidence de la pandémie sur le nombre de dossiers d’insolvabilité déposés, mais la situation s’annonce difficile, particulièrement lorsque les mesures de soutien financier diminueront ou prendront fin », met en garde M.Rosen.

L’inquiétude est de mise pour les Canadiens qui ont réussi à maintenir leur solvabilité grâce à la Prestation canadienne d’urgence (PCU), car celle-ci prendra fin prochainement. « Pour certains, cette transition se traduira par une diminution des prestations mensuelles », prévient l’ACPIR. Plusieurs Canadiens se retrouveront insolvables aussitôt que les mesures de soutien prendront fin, ajoute l’association.