Dans « Savoir sur ce qu’il faut taire en fonds collectifs », la Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs (Fair Canada) se disait troublée « d’apprendre qu’un important fournisseur de fonds communs de placement incite depuis peu ses conseillers à utiliser des euphémismes et des messages évidents lorsqu’il est question de frais».
Pour lire l’article de Finance et Investissement publié sur le sujet hier cliquez ici.
Fair Canada fait référence à un article du journal Investment Executive qui traite d’une étude commandée par Invesco et réalisée par Maslansky and Partners, concernant la façon dont les conseillers doivent aborder le modèle de relation client-conseiller, phase deux (MRCC2) avec leurs clients.
Voici la réponse de Peter Intraligi dans sa version intégrale.
Fair Canada a exprimé des préoccupations au sujet de l’approche d’Invesco Canada Ltée face au MRCC2, ce qui nous apparaît étonnant puisque personne au sein de cette organisme n’a assisté à notre présentation Les fais, un sujet chaud.
Cette présentation a été décrite à tort par le président de Fair Canada, M. Neil Gross, comme une tentative visant à créer de la confusion chez les épargnants.
Or, nous sommes fiers du travail que nous accomplissons pour aider les conseillers à expliquer en termes clairs à leurs clients la valeur qu’ils leur apportent.
M. Gross n’a pas vu notre présentation Les frais, un sujet chaud et il n’a pas communiqué avec nous avant de rédiger sa critique. S’il l’avait fait, il aurait su que nous sommes au premier rang du MRCC2, établissant le lien entre une plus grande transparence et des relations conseiller-client plus solides.
Voilà pourquoi nous encourageons les conseillers à s’exprimer avant la mise en œuvre de cette réglementation et à commencer à parler à leurs clients de la structure de rémunération maintenant, et non pas en 2016.
Sans exposer notre présentation dans son intégralité, mentionnons simplement que le message principal est de se mettre en rapport avec ses clients et de passer en revue tous les frais le plus tôt possible. Nous sommes d’avis que cette conversation est cruciale pour tous les conseillers, peu importe que leur pratique repose sur le système des commissions ou celui des honoraires, qu’ils détiennent une licence de l’ACCFM ou de l’OCRCVM.
Si M. Gross s’était renseigné auprès de nous au sujet de notre programme, il aurait su que la recherche se base sur l’opinion des épargnants. Nous avons présenté aux épargnants le terme « commissions de suivi » accompagné d’une explication de ce qu’est exactement une telle commission et leur avons demandé si c’était le terme ou la définition qui leur apportait le plus de clarté quant aux frais qu’ils déboursent. Si vous avez deviné que la réponse était « commission de suivi », vous devriez peut-être appeler votre représentant régional d’Invesco Canada pour assister à la présentation.
Rob Kochel, vice-président d’Invesco Consulting, explique on ne peut mieux notre mission : « Le but de notre recherche n’est pas d’induire les épargnants en erreur avec des euphémismes et la manipulation du message, tel que le prétend M. Gross. Il consiste plutôt à aider les conseillers et les épargnants à mieux comprendre le MRCC2 et les termes de la réglementation au moyen d’un langage accessible. Voilà notre mission ».
Loin de vouloir bannir l’utilisation du mot « commission », notre objectif est d’aider les conseillers à expliquer que les commissions de suivi couvrent les coûts associés au service soutenu du conseiller. À aucun moment avons-nous suggéré de remplacer « commission de suivi » par « frais standards », bien que nous recommandons le terme « frais de compte standards » pour évoquer les frais qui sont standards pour un compte précis, tels que les frais d’administration d’un REER. Les conseillers qui ont assisté à la présentation savent déjà cela.
L’objectif du MRCC2 est d’assurer que les épargnants reçoivent une information complète au sujet de leurs placements, tant en termes de rendement qu’en termes des coûts qui y sont associés, y compris la rémunération du conseiller.
Invesco Canada souscrit pleinement à ces objectifs et, à ce chapitre, nous sommes tout à fait d’accord avec M. Gross. Mais nous croyons que la meilleure façon d’assurer la transparence est d’offrir des explications en termes clairs plutôt que d’utiliser le jargon de l’industrie.
Peter Intraligi
Président et chef de l’exploitation
Invesco Canada Ltée
Toronto