Chrystia Freeland, Plutocrats: The Rise of the New Global Super-Rich and the Fall of Everyone Else, Toronto, Doubleday Canada, 2012, 330 p.
Regard sur les ultra-riches
Écrit par une journaliste financière aguerrie (Financial Times, The Economist), ce livre lève un coin de voile sur la mentalité de ces ultra-riches, principalement aux États-Unis. L’auteure constate que la richesse et les inégalités des revenus ont explosé, mais que les super-riches ne sont pas devenus des rentiers. Ce sont des «workaholics». Rien ne dit, toutefois, qu’il en sera de même pour leur descendance. Basé sur des entrevues, pour la plupart dans l’univers de la finance et de la haute technologie, ce livre décrit un milieu très clos, une véritable «bulle», dans laquelle les Américains fortunés ont plus d’affinités avec leurs homologues de l’Inde ou du Brésil qu’avec leurs propres compatriotes. À l’instar du dirigeant du Blackstone Group qui avait comparé le projet d’Obama de hausser les impôts à l’envahissement de la Pologne par Hitler en 1939, ils détestent les taxes et impôts et ils sont prêts à tout (ou presque) pour les éviter. Et leur vision du monde est très darwinienne. Comme le dit l’un d’eux, «les plus rapides finissent par manger les plus lents».
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 août 2013 1 août 2013
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