D’après ce document, Mauro Angelini a commis ces infractions à une succursale de Westmount de la Banque TD, entre décembre 2010 et janvier 2011. Son employeur l’a par la suite congédié. L’ex-conseiller n’a pas contesté son renvoi.

Selon l’enquête menée par la TD, Mauro Angelini aurait fourni des informations personnelles concernant les profils des clients à des personnes malintentionnées. Dans les deux ou trois jours suivants, celles-ci utilisaient des fraudeurs, qui se faisaient passer pour les clients, et retiraient en espèces des montants s’élevant généralement à 1 500 $ et transféraient 6 200 $ dans un autre compte. Mauro Angelini aurait par la suite vérifié si les transferts avaient été effectués.

En un peu plus d’un mois, Mauro Angelini aurait aidé à ce qu’environ 17 780 $ soient retirés des comptes et 86 668 $ soient été transférés frauduleusement, pour un total de 104 448 $, selon le jugement.

Les consommateurs victimes de la fraude étaient des hommes dans la fin vingtaine ou début trentaine, dont le compte affichait un certain actif. L’un d’entre eux était même l’ami de Mauro Angelini, apprend-on dans le jugement. Une autre employée de la TD, une certaine madame Boffice, aurait aidé Mauro Angelini à trouver certaines victimes. Elle a aussi été congédiée. Le jugement ne précise pas si les consommateurs ont été indemnisés.

Mauro Angelini n’a pas souhaité témoigner devant le comité de discipline. Dans les interrogatoires qu’il a subis de l’enquêteur de la TD, il a réfuté toute participation aux fraudes et s’est contenté de dire qu’il s’agissait de coïncidences, lit-on dans le jugement.

« La gravité objective des infractions commises ne fait aucun doute. […] À part le fait que l’intimé n’a aucun antécédent disciplinaire, aucun autre élément n’a été invoqué au titre des facteurs atténuants. Toutefois, il n’y a aucune preuve d’un quelconque bénéfice personnel tiré par l’intimé », apprend-on dans le jugement.